C’est, outre l’actualité sanitaire bien triste, l’autre grande préoccupation du football français depuis la rentrée.
Nouveau détenteur des droits TV, Mediapro a directement tiré le signal d’alarme en annonçant son désir de renégocier le montant des droits, et qu’elle ne payerait donc plus les prochaines échéances en attendant cela. Un coup de semonce qui a directement mis la LFP et les clubs français dans le rouge, les obligeant à contracter en urgence un nouveau prêt bancaire, en attendant l’échéance de décembre qui ne sera pas non plus versée. Ce sont des centaines de millions d’euros de perdus pour le moment, même si les négociations pour trouver un accord vont forcément devoir avoir lieu. En attendant, la LFP se trouve confrontée à un autre mauvais payeur parmi ses partenaires, révèle Capital.
Le journal économique annonce ainsi que Viber est accusé par la LFP de ne pas avoir payé les sommes dues au titre de son contrat de sponsoring. La Ligue a engagé une procédure contre l’application qu’elle met toujours en avant pour son partenariat avec la « E-Ligue 1 ». Viber appartient au groupe japonais Rakuten depuis 2014, et était devenu en raison de ce partenariat avec la LFP, la plateforme nécessaire pour s’inscrire aux tournois organisés dans la « E-Ligue 1 ». Tout fonctionne plutôt bien, puisque Viber présente un chiffre d’affaires en hausse et un nombre d’utilisateurs qui va également dans le bon sens. Son propriétaire Rakuten, pèse 19 milliards d’euros, et cartonne avec la poussée du commerce électronique. Et pourtant, la LFP réclame toujours le million d’euros prévu dans le contrat et qui n’a pas été réglé. La procédure a donc été entamée, avec une première audience prévue le 19 novembre prochain. Mais la partie s’annonce compliquée, sachant que Viber ne possède pas de filiale en France. Sa holding se trouve au Luxembourg, où il sera difficile d'aller chercher l’argent dans ce contrat qui dure encore pour deux ans selon les termes convenus en octobre 2019. Un nouveau mauvais payeur pour la LFP, et même si les montants sont bien différents, les recours sont, comme avec Médiapro, très limités pour récupérer ce qui a été convenu à la signature du contrat.