Après avoir auditionné chaque club, dont certains plusieurs fois, la DNCG n’a finalement pris aucune mesure contre les écuries de Ligue 1 cet été.
Des clubs comme Lille ou Saint-Etienne ont été contraints d’apporter des éléments complémentaires au gendarme financier du football français. Mais à l’arrivée, aucun club de Ligue 1 n’a été sanctionné par la DNCG. Afin de passer cette étape sans encombre, certains actionnaires comme Gérard Lopez, Frank McCourt ou encore King Street ont été contraints de s’engager à combler les pertes financières, plus énormes encore que d’habitude en raison de la crise du Covid-19. Par ailleurs, de nombreux présidents ont pris des engagements en termes de vente sur le marché des transferts, comme l’a relevé le patron de la DNCG Jean-Marc Mickeler dans L’Equipe.
« Mais le risque à moyen terme subsiste : les clubs sont positionnés pour 812 millions d’euros de plus-values de cessions de joueurs (805 millions en L1 et 7 millions en L2). La capacité de vendre des joueurs et de générer ces 812 millions d’euros reste à démontrer. Ce serait le deuxième mercato le plus élevé de l’histoire du football français après celui d’il y a deux ans. La capacité de réaliser un pareil mercato dans un environnement post confinement reste largement sujet à caution. La situation est stabilisée, mais elle reste difficile et subordonnée à la capacité du football français à sortir d’excellents joueurs et à pouvoir les vendre. Et surtout à poursuivre la maîtrise de ses charges. On ne peut plus continuer à augmenter la masse salariale plus rapidement que les revenus d’exploitation » a fait savoir le boss de la Direction Nationale de Contrôle de Gestion. Autant dire que les ventes devraient être plus nombreuses que jamais au sein des clubs français cet été. La ligue de talent risque rapidement de se transformer en fuite des talents…