La LFP a très rapidement chiffré les pertes que la fin de saison précipitée du football professionnel engendrait en France. Et ça fait mal.
Les clubs se sont réveillés cette semaine avec une immense gueule de bois. Après l’interruption des matchs en raison de la pandémie de Covid-19, les formations professionnelles avaient serré les dents sur le plan économique en attendant une reprise des entrainements le 11 mai, et du championnat dans le courant du mois de juin. Ce ne sera pas le cas et les chiffres vont faire très mal dans les prochaines semaines. Le premier calcul est en tout cas tomber de la part de la LFP, qui a estimé à 650 ME les pertes financières pour les clubs de Ligue 1 et Ligue 2. Il faut comptabiliser en premier lieu les droits TV qui ne seront pas versés, le manque de recettes à la billetterie et au stade, les ventes de maillot qui s’écroulent, et ceci sans parler des éventuels sponsors qui pourraient baisser leur contribution.
Résultat, comme cela a été évoqué ce mercredi, une vingtaine de clubs professionnels envisage de passer par une solution groupée de financement pour aider à passer ce cap difficile. Une somme de 100 à 200 ME serait immédiatement nécessaire pour assurer les finances jusqu’à la saison prochaine, et le retour du football. Président de Lille et spécialistes des investissements et des emprunts, Gérard Lopez s’est proposé de trouver une solution intéressante pour le football français, mais ses méthodes contestées ne plaisent pas partout, et ses idées jugées parfois comme trop risquées sur le plan économique risquent d’être zappées par certains présidents, totalement réfractaires à l’idée de voir le football français passer par Gérard Lopez pour son refinancement.