D'ici la fin de la semaine Mediapro doit payer la troisième échéances des droits TV, mais la LFP n'y croit pas. Seul un nouveau prêt pourra éviter un énorme problème.
C’est une longue semaine qui a débuté pour la Ligue de Football Professionnel et les présidents des clubs de Ligue 1 et Ligue 2. En effet, tandis que vendredi le conciliateur nommé par le tribunal de commerce de Nanterre devrait rendre ses recommandations afin de solder le contentieux entre Mediapro et la LFP, c’est en fin de semaine aussi que Téléfoot doit passer à la caisse et verser 162ME pour la troisième échéance des droits TV. Mais Jaume Roures l’a d’ores et déjà annoncé, le groupe sino-espagnol ne va rien payer et la chaîne va tranquillement continuer à diffuser la saison 2020-2021 comme si de rien n’était. Sauf que cette fois du côté de la Ligue, on risque de ne pas pouvoir apporter aux club la bouffée d’oxygène financière tant attendue. L’Equipe affirme en effet que pour l’instant aucune banque ne veut prêter d’argent à la LFP, contrairement à ce que certains dirigeants pensaient déjà.
Car après les 224ME empruntés pour compenser la fin de saison passée et l’absence des droits de Canal+ et BeInSports, l’instance du football professionnel français a également fait un prêt de 120ME lors du refus de Mediapro de payer l’échéance d’octobre. Le quotidien affirme que la LFP veut encore empiler un prêt de 100ME en décembre, mais la banque qui avait dit banco à Vincent Labrune en octobre dernier se fait cette fois moins rapide à répondre positivement, réclamant des garanties que la Ligue ne peut pas lui apporter pour l’instant. Sauf à ce que le conciliateur trouve rapidement une solution entre Mediapro et la LFP, la fin de l’année pourrait être très tendue face à cette absence d’un nouveau prêt. « Les présidents de club en ont évidemment conscience, mais la plupart avaient compris qu'en cas de nouveau défaut de paiement de Mediapro, le 5 décembre, l'activation d'un nouvel emprunt était automatique et d'ores et déjà réglée. Manifestement, c'est plus compliqué que cela », explique Etienne Moatti. Le football français sait déjà que l'Etat ne mettra plus la main à la poche, les finances publiques n'ayant pas vocation à compenser une gestion chaotique.