La Ligue 1 semble prendre conscience peu à peu que la saison 2019-2020 ne pourra pas reprendre avant des mois. Désormais, on évoque la date du 15 juin, au mieux, pour la reprise.
Les jours passent et les dirigeants des club français semblent prendre de plus en plus conscience que le Championnat non seulement ne pourra pas être fini le 30 juin, mais qu’il est également possible qu’il ne soit pas repris du tout d’ici cette deadline qu’ils ont pourtant fixée il y a quelques jours. S’exprimant sur France Bleu Loire, Bernard Caïazzo a confié que la situation était grave et que malheureusement il ne fallait pas s’attendre à ce que les choses reviennent à la normale, sportivement et économiquement, très rapidement. Patron de la Première Ligue, un syndicat qui regroupe la plupart des clubs de Ligue 1, le dirigeant stéphanois commence à passer en mode panique alors que la vague de l'épidémie de coronavirus touche notre pays.
Pour Bernard Caïazzo, les voyants du foot français passent tous dans le rouge. « L'ensemble des clubs perd environ 250ME par mois. Et on ne pourra pas jouer tant que la courbe ne sera pas inversée. C'est à dire en juillet-août, au mieux le 15 juin. Je suis très, très, très inquiet pour tous les clubs. Sans aides de l'État, d'ici six mois, c'est la moitié des clubs pro qui dépose le bilan (...) La différence entre l'économie générale et le football, ce sont les gros salaires. Et le chômage partiel c'est 6.000 euros maximum. Y a pas beaucoup de footballeurs qui gagnent 6.000 euros. Derrière, ce sont les clubs qui vont devoir payer. Et actuellement, ils n'ont plus de recettes (...) Après, il y aura l'absence de mercato. Nos voisins n'auront pas les ressources pour acheter des joueurs cet été. Or les clubs de L1 comptent sur des ventes d'ici la fin juin. Sans parler des 170ME en moins de droits télé, et du manque à gagner en billetterie pour les clubs », explique le co-président de l’AS Saint-Etienne, visiblement très inquiet pour les clubs de football, même si pour l’instant l’urgence est surtout aux énormes soucis sanitaires. Mais forcément, les dirigeants souhaitent ne pas être oubliés par l’Etat qui doit multiplier les aides financières afin de maintenir à flot une économie qui risque de s’écrouler.