Le président de l'Olympique Lyonnais est consterné par l'attitude de la LFP qui ne veut pas envisager de reprendre la L1 alors que toute l'Europe reprend ses championnats.
Trop c’est trop, et pour Jean-Michel Aulas, l’annonce par la Liga de sa reprise début juin a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Car le patron de l’OL n’en démord pas, la Ligue de Football Professionnel s’est comportée de manière lamentable, de façon volontaire ou pas, en poussant les autorités à prononcer l’arrêt de la Ligue 1 sans se donner le moindre délai de réflexion. Alors que le championnat d’Allemagne est désormais relancé, que l’Italie et l’Espagne s’y préparent, notre bonne vieille Ligue 1 devra attendre fin août, dans trois mois, pour se relancer. Une situation qui met en furie Jean-Michel Aulas, lequel souhaite que les instances reviennent sur cette décision pendant qu’il est encore temps, alors que les finances des clubs sont dans le rouge vif.
Affirmant ne pas militer que pour l’Olympique Lyonnais, le dirigeant rhodanien estime, dans L'Equipe, que la LFP doit reconnaître son erreur et se remettre au boulot. « Depuis deux mois, les dirigeants espagnols observent et travaillent en phase avec l’UEFA. Ce qui est paradoxal, c’est qu’ils ont assisté, Javier Tebas en particulier, aux mêmes réunions que Didier Quillot. Celle du 23 avril notamment. Celle où on a estimé qu’on ne pourrait pas rejouer au football avant début août ? En réalité, ce qu’ils ont dit à cette réunion avec l’UEFA, c’est : “patience”. Quand on voit que nos dirigeants y ont assisté, en en tirant des conclusions différentes, on se dit qu’on est vraiment trop cons, excusez-moi du terme (...) Chez nous, ceux qui s’enfoncent aujourd’hui, comme s’ils voulaient justifier a posteriori une décision qui était une erreur, porteront une lourde responsabilité. Et s’ils ne reviennent pas sur leur jugement, ils aggraveront leur responsabilité », prévient Jean-Michel Aulas, qui jure « sur la tête de ses enfants » que le classement de l’Olympique Lyonnais n’a rien à voir dans cette bataille qu’il a lancée contre la Ligue de Football Professionnel et ceux qui ont poussé la gouvernement à stopper définitivement la saison sans prendre un peu de temps de réflexion.