En mai 2018, Mediapro faisait une entrée fracassante dans le paysage audiovisuel français en raflant la majeure partie des droits TV de la Ligue 1 pour la période 2020-2024.
En déboursant un montant record, sachant que les clubs français vont toucher 1,153 milliard d'euros par an grâce aux futurs droits TV, Mediapro ne s’était pas fait que des amis. Mais depuis, Canal + et beIN Sports ont réussi à se retourner, sachant que les deux chaînes payantes ont co-acheté la diffusion de la Ligue des Champions à partir de 2021, et que C+ a récupéré les droits de beIN sur la L1. Une association qui ne plaît pas vraiment à Jaume Roures.
« La situation n'a pas changé pour nous. La Ligue des Champions, c’est une compétition importante, on n'a pas gagné, mais notre projet continue comme depuis le début. On n'était pas disposé à payer ce que les autres ont payé... On est sérieux, on paye toujours et on sait ce qu'on peut dépenser ou pas. Ce sera une chaîne avec plus de 80 % de la Ligue 1 avec huit matchs et demi contre un match et demi pour Canal. On va faire un travail sur les joueurs, les dirigeants, les clubs pour montrer le quotidien du foot français. Pour nous, le foot français est l'un des plus techniques d'Europe. Le foot français marche très bien, mais il a un problème économique et on est là pour l'aider sur ce point. Il y a eu le modèle traditionnel Canal+, puis les opérateurs de télécommunication avec des offres multiples puis l'apparition des GAFA. Nous ne sommes pas ancrés dans la tradition, mais on suit les évolutions, on a déjà travaillé avec Canal par le passé. Avec de bons résultats. On a parlé d'un prix autour de 25 euros et environ 3,5 millions d'abonnés. Pendant nos quatre saisons, on pense qu'on peut développer notre chaîne. On ne va pas avoir 3,5 millions la première saison, mais ce sont des objectifs très raisonnables », a lancé, sur France Football, le PDG de Mediapro, qui a sûrement rassuré les présidents français lors de l'assemblée générale de la LFP ce jeudi.