Ce mardi devrait permettre d’en savoir plus sur les modalités de la reprise du football, mais les clubs se préparent déjà à mettre en place un protocole jamais vu jusqu’à présent.
Interdiction de douche, port du masque pour la plupart des exercices, jamais plus de quatre personnes dans une salle fermée, les mesures exemplaires visent à éviter la contamination et la propagation du virus. Bien évidemment, les joueurs seront testés avant d’entrer dans les complexes, notamment à leur retour du confinement. Mais sur le plan scientifique à proprement parlé, les médecins des clubs ne vont pas se baser que sur les résultats des tests pour trancher. En effet, la fiabilité du test PCR (par prélèvement nasal) est en chute libre, et désormais estimée à 60 % s’il est négatif. Si un joueur est testé négativement au virus par ce test, ce n’est donc pas une garantie, il peut en effet avoir un faux négatif, être porteur du virus sans le démontrer à ce test. Les médecins envisagent plutôt une prise de température très régulière.
« La prise de température est aussi beaucoup plus fiable qu’un test PCR. Il existe très peu de gens qui attrapent le virus sans avoir de température. Seulement 5 % des gens qui déclarent la maladie n’ont pas de fièvre. Il n’y a pas de faux négatifs avec le thermomètre : s’il a plus de 38° C, il a le Covid19 », a tranché dans Le Parisien Philippe Beury, le médecin du club de Troyes, pour qui prendre régulièrement ces mesures sera bien plus parlant et efficace. Et éviter aussi un gaspillage d’argent assez conséquent, puisque faire pratiquer ces tests à l’ensemble des personnes concernées coûterait 15.000 euros par jour. Résultat, pour les clubs, le bon vieux thermomètre sera certainement le meilleur indicateur de l’état des troupes à la reprise. En attendant que les tests sanguins, jugés plus fiables et capables de déterminer si l'individu a été porteur de la maladie par le passé, soient mis en place de manière rapide et massive.