Tandis que l'Allemagne a trouvé quelques solutions pour meubler l'absence des supporters dans ses stades, en France on refuse d'avance ce genre de fans factices.
S’il semble totalement impossible d’envisager un retour immédiat à l’ancien monde concernant la fréquentation des stades de football, les autorités françaises semblent vouloir tout de même permettre éventuellement que quelques milliers de supporters assistent aux matchs dès la reprise de la saison. Tandis que Noël Le Graët planche sur trois hypothèses (huis clos, 5.000 ou 20.000 supporters) pour la finale de la Coupe de France et celle de la Coupe de la Ligue, la ministre des Sports a entretenu le suspense. Même si on a bien compris ces dernières semaines que rien n’était simple dans la relation entre le football et la politique, du côté des supporters on a déjà les idées claires.
Après une réunion de l’Instance nationale du supportérisme ce lundi à Paris, l’un des dirigeants de l’Association nationale des supporters a fermement fait savoir qu’il ne voulait pas voir de spectateurs fictifs et virtuels dans les stades. « Les supporters respecteront l'ensemble des recommandations sanitaires. Mais nous demandons à ce que ces règles soient adaptées au cas par cas en fonction des situations locales, en fonction de l'offre de transports et de la jauge des stades. Les supporters sont à la disposition des clubs et des préfets localement pour prendre les meilleures décisions, avec deux lignes rouges : pas de discriminations entre les tribunes et pas de mécanismes artificiels de présence ou d'ambiance qui viendraient se substituer à l'émotion des supporters », a expliqué, sur France Football, Pierre Barthelemy, avocat et membre du bureau de l’ANS.