Confrontés à d’énormes pertes depuis le début de la crise sanitaire, les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 souffrent d’autant plus à cause du désengagement du diffuseur Mediapro. C’est pourquoi une baisse de salaire des joueurs est envisagée. Reste à savoir si ces derniers l’accepteront.
Les pensionnaires de Ligue 1 et de Ligue 2 n’ont presque plus le choix. Pour survivre dans cette période marquée par la crise sanitaire et par l’abandon de Mediapro, il leur faut absolument diminuer leurs masses salariales respectives. Des présidents ont donc entamé des discussions avec l’UNFP, le syndicat des joueurs, pour poser les bases d’une baisse de salaire générale qui faciliterait ensuite les discussions au cas par cas.
Mais si certains éléments comme le Montpelliérain Andy Delort font preuve de solidarité, l’agent Laurent Schmitt assure qu'une grande majorité s'y opposera. « On dit que les joueurs vont baisser leur salaire mais je n'y crois pas du tout, a prévenu le représentant contacté par Eurosport. Tout simplement car ils n'ont pas été éduqués dans cette culture-là. L'UNFP n'est pas assez forte pour dire vraiment aux joueurs d'accepter une baisse de salaire. Et après ce sera de gré à gré avec les joueurs et cela ne se fera pas. Je vois très peu de joueurs accepter de baisser leur salaire. »
Un problème de culture
« Dans d'autres pays ce serait peut-être possible, a-t-il poursuivi. Mais en France, il n'y a pas eu l'éducation et la culture pour permettre à des joueurs de football de faire des efforts pour les autres. C'est un leurre de penser que les joueurs vont le faire. Une partie des joueurs va certes accepter de consentir à certains efforts. Mais ce sera une minorité. 20%, ce serait déjà énorme comme chiffre. » Du côté du Paris Saint-Germain, les coéquipiers de Keylor Navas n'ont pas encore été sollicités.