L1 ‍: Les droits TV s'effondrent, la France tremble

L1 : Les droits TV s'effondrent, la France tremble

Affecté par la baisse des droits TV, le football français vit une période de crise. Mais plus que notre sport favori, c’est toute l’économie du pays qui pourrait être touchée par cette situation, prévient le syndicat des clubs professionnels.

Malgré les grandes ambitions longtemps affichées, la Ligue de Football Professionnel n’a pas du tout atteint l’objectif fixé. L’instance dirigée par Vincent Labrune a dû se contenter de la moitié du milliard d’euros souhaités pour ses droits TV. Résultat, les clubs de Ligue 1 verront leur principale recette chuter sur la période 2024-2029 avec des conséquences en interne, mais aussi pour tout le pays. C’est effectivement le message transmis par Foot Unis, le syndicat des clubs professionnels français.

Dans son baromètre publié cette semaine, l’organisation rappelle que « le football professionnel est un moteur économique et social en France », où environ 39 000 personnes travaillent de manière directe ou indirecte grâce au monde du ballon rond. La baisse des droits TV pourrait donc menacer des milliers d’emplois, prévient Foot Unis. « En France, les clubs de football professionnels se situent au coeur d'un écosystème complexe et interconnecté, peut-on lire dans le communiqué. Il couvre de nombreux secteurs économiques et influe également sur de multiples facettes de notre société : éducation, formation, vie de quartiers, etc. »

« L’écosystème sera perturbé »

« Il est difficile de prévoir précisément les conséquences économiques et sociales de la réduction de ces droits, ajoute le syndicat. Il est toutefois certain que l'écosystème sera perturbé dans sa mission : celle d'un acteur économique avec un ancrage national, mais surtout local et régional fort, parfois unique dans certaines villes de France. » D’après Foot Unis, la filière du football professionnel représente 5,3 milliards d'euros de valeur ajoutée en France. Tandis qu’un club pro génère 116 millions d’euros de valeur ajoutée, 846 emplois et 26 millions d’euros de contribution fiscale et sociale. D’où la nécessité de ne pas laisser le secteur s’effondrer.