Les clubs français ont, comme beaucoup, appris quasiment en direct ce mardi la décision du gouvernement de mettre un terme à la saison de football 2019-2020.
Une véritable claque pour les présidents, qui travaillaient, un peu de manière anticipée certes, à la reprise des entrainements depuis quelques jours, et espéraient un retour du championnat pour la mi-juin. C’est fini désormais, et tout le monde risque surtout de s’expliquer sur les conséquences de cette décision. Mais mardi dernier, avant, pendant et après qu’Edouard Philippe ait fait son annonce, la pilule n’est clairement pas passée chez les patrons de Ligue 1 et Ligue 2. L’Equipe raconte ainsi que, en voyant la rumeur d’une fin de saison prématurée grandir, une petite dizaine de présidents a ainsi appelé directement le cabinet ou la Ministre des Sports en personne pour se plaindre de cette décision et même demander à ce que le gouvernement fasse une exception pour le football, ou se ravise devant les conséquences économiques que cet arrêt total allait provoquer. Des réactions « à chaud », qui ont quand même étonné au sein du football français.
« Cette affaire est digne d’une république bananière. Pour qui se prennent-ils pour appeler le ministère dans la situation que l’on vit ? Je ne comprends pas qu’on leur ait répondu », a balancé un président de club sous couvert d’anonymat. Une manière de faire comprendre que, si la situation financière n’allait clairement pas s’arranger dans les prochains jours, la décision du gouvernement n’était pas négociable. L’intérêt collectif et les conditions sanitaires priment sur le football, même si les clubs français ont longtemps pensé pouvoir relancer la machine dès les premiers jours du déconfinement. C’est pour cela que la claque du Premier Ministre est apparue comme une grosse surprise, et surtout une gifle pour les présidents qui misaient tout sur une reprise rapide à huis-clos.