A trois journées de la fin, le Lens-Lille qui se disputera vendredi prochain sera indéniablement un élément clé de ce sprint final.
Le derby nordiste retrouvera ses lettres de noblesse et toute la France du football sera suspendu au résultat de cette rencontre. Car les promus lensois vivent pour le moment une saison de rêve en devançant l’OM et Rennes notamment pour la cinquième place, synonyme de Coupe d’Europe. Autant dire que les Marseillais vont espérer un faux pas des « Sang et Or » face à des Lillois qui marchent sur l’eau dans la course au titre. Les Dogues de Christophe Galtier sont toujours devant le PSG, et s’ils passent l’obstacle lensois, il leur restera à s’imposer face à l’ASSE et Angers pour récupérer le titre, 10 ans après le dernier. Pour Elie Baup, interrogé par La Provence, pas question de cacher que cette trépidante dernière ligne droite l’enthousiasme au plus haut point, même s’il craint que l’OM ne reste à cette sixième place au soir de la 38e journée.
« Pour le moment, je vois Lens rester cinquième. Ils sont toujours bien classés, leur dynamique est très forte. On verra la rencontre entre Lens et Lille, mais il faut se méfier des Lensois. Ils sont toujours sur la dynamique de la montée, ce que j'appelle une dynamique de vestiaire, avec des cadres qui jouent le jeu, des jeunes qui se révèlent, un entraîneur qui fait bien les choses. Tout est positif de leur côté. Et puis, dans le championnat français, il ne faut pas oublier qu'il y a toujours une équipe surprise qui se qualifie pour la coupe d'Europe. À l'OM, il y a un nouveau projet de terrain, un nouveau cycle. L'animation a changé, on a vu de bonnes choses, comme l'entente entre Lirola et Thauvin, le retour en forme de Payet. Le collectif a été redynamisé, les mecs courent plus, font davantage d'efforts, mais il faut marquer des buts. Quand on voit le match contre Strasbourg vendredi (1-1), c'est problématique. Après, l'OM a effectivement le calendrier le plus dégagé, mais pour moi, Lens a son destin en main. C'est bien, entre la bataille pour le titre, la course à l'Europe et la lutte pour le maintien, ça pimente la fin du championnat », a livré l’ancien coach de Nantes, Bordeaux et de l’OM, qui tient à rappeler qu’il n’est pas si fréquent de voir des enjeux à tous les niveaux en fin de championnat de Ligue 1.