En tant que président du syndicat Première Ligue, qui comprend les principaux clubs de Ligue 1, Bernard Caïazzo réclame un Boxing Day à la française.
A l’image du championnat anglais, le patron de l’AS Saint-Etienne souhaite supprimer la trêve hivernale afin d’organiser trois journées pendant la période des fêtes. Ce serait, selon lui, l’occasion d’amener « de la fraîcheur au lieu de jouer des matchs tous les trois jours au mois de janvier. » Seulement voilà, l’UNFP n’est absolument pas d’accord et a enfilé son costume de Père Noël pour lui répondre.
« Tu n’es pas sérieux, mon petit Bernard ! Avant de recevoir des cadeaux, il faut avoir été sage, tu le sais, et l’on ne peut pas dire que les présidents de clubs, en France, l’ont été et le sont encore aujourd’hui ! Dois-je te rappeler le non-respect des contrats et toutes les exactions qui vont avec – joueurs virés ou mis à l’écart quand ils refusent de prolonger -, l’article 507 de la Charte foulé au pied, les salaires des stagiaires qui n’atteignent que rarement le SMIC, etc. ? », a souligné le syndicat des joueurs, notamment en référence au cas du Parisien Adrien Rabiot.
Les joueurs n’en veulent pas
De plus, l’UNFP affirme que les joueurs ne sont pas favorables à ce Boxing Day, eux qui préfèrent « préserver ce moment en famille, mais aussi protéger leurs corps, si durement sollicités, tout autant qu’il leur est nécessaire "d’oublier" la compétition. » Dans son communiqué, le syndicat rappelle également que la Coupe du monde 2022 au Qatar, prévue en hiver, bousculerait les plans de la Première Ligue. Pour oublier ce projet, l’association a donc proposé un autre changement dans le calendrier.
« J’ai toujours été étonné de voir vos championnats débuter si tardivement et ne pas profiter des beaux jours en juillet pour attirer, dans les meilleures conditions, ce nouveau public, ce public familial, qui ne demande qu’à être conquis, et qui, lui aussi, a tellement d’autres choses à faire, en fin d’année, qu’à courir les travées de vos stades en cherchant à se protéger du froid », a argumenté l’UNFP, toujours aussi inspirée dans ses sorties médiatiques.