Pour aider les clubs de Ligue 1 touchés financièrement par la crise sanitaire, le Sénat envisage de modifier la loi interdisant la vente et la promotion d’alcool dans les stades.
La situation est urgente pour les pensionnaires de Ligue 1, à tel point que le Sénat envisage un plan improbable. Pour permettre aux clubs en difficulté d’ajouter de nouvelles recettes, un rapport sénatorial propose d’assouplir la loi Evin qui interdit la vente et la promotion d’alcool dans les stades. Ainsi, chaque formation pourra conclure des contrats de sponsoring avec des marques d’alcool ou de tabac, et augmenter ses revenus de 30 à 50 M€ par an. Un projet incompréhensible pour Claude Evin, à l’origine de cette loi et toujours opposé à ce procédé jugé incohérent.
« Au regard de la situation que nous connaissons, vous imaginez le slogan ? Pour aider le sport buvez de l’alcool ! La loi que j’ai présentée réglemente la publicité, c’est-à-dire interdit de faire de la publicité dans n’importe quelle condition pour vanter un produit dont on sait qu’il est néfaste pour la santé, a réagi l’ancien ministre de la Santé sur Europe 1. Elle interdit aussi de mélanger, toujours en matière de publicité, le sport et l’incitation à la consommation d’alcool. Il y a des mesures d’aides aux clubs sportifs à prendre, mais celle qui consiste à dire : "consommez de l’alcool, c’est ça qui sauvera les activités sportives" est incohérente. » Dans son rapport, le Sénat précise que la violence dans les stades a reculé depuis la création de cette loi. Et que l’alcool à plus de 18° resterait interdit dans les enceintes.