Ce jeudi, le conseil d’état a écouté les arguments de chacun à propos de la fin de la saison décidée dès le 28 avril par le gouvernement, et confirmé le 30 avril par la LFP.
Deux décisions qui ont mis un terme très rapide au football en France, alors que les autres pays attendaient sagement de voir l’évolution de l’épidémie de Covid-19. Résultat, tout le monde est sur le point de reprendre, tandis que la Ligue 1 reste à l’arrêt. De quoi mettre en furie Jean-Michel Aulas, leader des "rebelles", pour qui la perte sportive est au moins équivalente à la perte financière. Devant le conseil d’état, le président de l’OL a exposé ses arguments, ne comprenant pas comment le Premier Ministre pouvait ainsi avoir décidé de stopper le football définitivement. Bon courage pour trouver les vrais coupables, car le gouvernement et la Ligue se renvoient la balle magistralement. Ce fut encore le cas après le recours. Didier Quillot a tout d’abord fait savoir qu’il avait suivi sagement la décision de l’état français.
« Le premier, c'est celui sur la séquence 28 avril-30 avril. Je tiens à rappeler que le 28 avril, le Premier ministre (Édouard Philippe), à la tribune de l'Assemblée nationale, a exprimé de manière très claire et sans équivoque que les sports professionnels ne pouvaient pas reprendre, et qu'il a expressément cité le championnat de football. Sur ces bases-là, la décision qui a été prise par le CA du 30 avril de la Ligue est évidemment la bonne forme de tous ces éléments », a assuré le directeur général de la LFP, rapidement contredit par la Ministre des Sports, pour qui jamais le gouvernement n’aurait interféré sur la décision de la Ligue.
« Je ne peux pas laisser dire que toutes ces décisions n'ont pas été prises avec les instances et par les instances. Il n'y a aucun lobbying qui a été fait. Vous pensez bien que ni le Président de la République, ni le Premier ministre, ni moi-même en tant que ministre, nous pouvons céder à ce genre de lobbying, si toutefois il existe. Or, il n'existe pas, je vous l'affirme. Nous avons discuté avec les instances et ce sont les instances qui ont pris elles-mêmes les décisions », a assuré Roxana Maracineanu. Ceux qui ont suivi le dossier de près savent pourtant qu’à la LFP, tout le monde mettait en place une éventuelle reprise de l’entrainement pour la mi-mai, et qu’un protocole de 8 pages avait même été écrit en ce sens, et était prêt à être envoyé aux clubs. Même si les chances de Jean-Michel Aulas de faire reprendre la saison de football sont tenues, cette étude du conseil d’état permettra peut-être de mettre en lumière ce qu’il s’est vraiment passé.