En début de semaine prochaine, le Conseil d’Etat rendra son verdict à la suite des auditions de l’OL, de Toulouse et d’Amiens jeudi après-midi.
L’Olympique Lyonnais réclame une reprise de la saison avec des play-offs tandis que le TFC et Amiens contestent leur relégation en Ligue 2. Après plus de trois heures d’audience jeudi après-midi, le Conseil d’Etat a réclamé des documents visant à prouver qu’une Ligue 1 à 22 clubs était impossible, la preuve que cette possibilité existe chez les juges. Pour Alain Roche, consultant sur Canal + et interrogé à ce sujet dans les colonnes du journal L’Equipe, il est absolument évident qu’il serait judicieux de mettre en place, l’espace d’une saison, une Ligue 1 à 22 clubs. Il s’explique…
« J'attends de savoir quels sont les arguments de la Ligue. Si on passe à 22 en L1, tout le monde va demander à ce qu'il n'y ait plus de descente. C'est une décision qui n'est pas simple à prendre » explique-t-il avant de dérouler son argumentaire. « Je le pense depuis le début. C'est une saison inédite, la suivante sera différente. Je pense que c'est plus facile d'organiser ça en France qu'ailleurs. Les joueurs n'ont pas joué depuis quatre mois, il n'y a plus de Coupe de la Ligue. Chaque club aurait quatre matches de plus à jouer. Je pense que ça serait plus gênant pour ceux qui joueraient une Coupe d'Europe, mais il serait possible de dire qu'ils entrent plus tard en Coupe de France, comme c'était le cas en Coupe de la Ligue. Et on a une trêve à Noël qu'on pourrait réduire. Je trouve que le calendrier s'y prête. Depuis trois mois on parle de solidarité, ça me semblait être un acte solidaire. Dans une période où tous les clubs subissent des pertes financières très importantes et avec les nouveaux droits télé, j'estimais qu'on aurait pu faire cet effort collectif pour qu'il n'y ait pas de descente. Si on veut parler de la santé des joueurs dans un Championnat à 22, que dire de ce qui va se passer en Angleterre, Italie, Espagne et Allemagne ? Ils vont terminer leur Championnat et vont attaquer le prochain. Et en Angleterre ils n'ont pas de trêve hivernale. Personne ne crie au scandale à ce sujet en France » a indiqué l’ancien joueur du Paris Saint-Germain. Des propos que partageront assurément les dirigeants de Toulouse et d’Amiens. Reste à voir si le Conseil d’Etat l’entendra de la même oreille…