Le classement final de Ligue 1 a été publié par la LFP ce jeudi après deux réunions, la première du bureau de la ligue et la seconde du conseil d’administration.
Forcément, mettre fin à une saison aussi brutalement est une première dans l’histoire de notre championnat, et ce n’est pas la façon de faire des instances qui va calmer les clubs. Surtout ceux qui s’estiment lésés. Toulouse, malgré sa descente qui semblait inévitable, pourrait contester la procédure en expliquant ne pas avoir eu sa chance de se maintenir sportivement, comme l’a expliqué en début de journée son président Olivier Sadran. L’OL, privé de Coupe d’Europe avec ce mode de calcul au quotient, risque également de passer à l’attaque. Ces problèmes à venir, la LFP s’y attend clairement, surtout qu’elle ne se fait aucune illusion sur la notion de santé publique ou de sujets prioritaires vu le petit jeu des présidents de clubs depuis quelques jours.
« Nous ne nous sommes pas beaucoup exprimés dans la presse ces dernières semaines, nous avons pris le parti de travailler dur pour pouvoir essayer de trouver des solutions pour le football français qui traverse une crise sans précédent. Nous avons pu trouver très fréquemment assez indécent la cacophonie ambiante lorsqu'on parle de 20 000 morts en France. Vous le savez, on est dans un milieu où il y a beaucoup de testostérone, beaucoup d'idées, de tensions sportives. Il y a pu avoir des moments un peu tendus », a reconnu Nathalie Boy de la Tour, la président de la LFP, avant que son collègue Didier Quillot ne fasse un autre aveu. « Il y aura peut-être des recours, mais nos décisions sont solides », a expliqué le directeur général de la Ligue, qui sait que d’énormes enjeux financiers sont en jeu pour certains clubs avec cette décision.