La décision de la LFP de valider le classement final de la Ligue 1 avec un classement au quotient a forcément mis les clubs sur les dents. Des recours sont-ils réellement possibles ?
La France et même le monde se trouvant dans une situation totalement inédite avec la crise sanitaire du Covid-19, la fin de la saison de Ligue 1 décidée mardi par le gouvernement débouche sur une belle cacophonie. Il faut dire que les clubs et les instances étaient persuadés de pouvoir relancer le championnat au mois de juin, et ainsi finir coûte que coûte la saison. Mais, mis devant le fait accompli par Edouard Philippe, la LFP a tranché dans le vif dès ce jeudi. Elle a annoncé le classement définitif du championnat de Ligue 1, et aussi de Ligue 2, avec les conséquences sportives pour la saison prochaine. Contrairement à ce qui se disait peu avant, ce n’est pas le classement après la 27e journée, soit la dernière disputée entièrement, qui a été prise en compte, mais celui après la 28e journée, avec un calcul au quotient pour tenir compte des deux équipes (PSG et Strasbourg), qui avaient un match en moins. De quoi faire hurler des équipes comme l’OL, privé de Coupe d’Europe par ce biais, où Lille, qui était persuadé de pouvoir aller chercher le podium dans les dernières journées. Impossible de refaire le monde, mais cette décision devrait entrainer des recours juridiques. Mais est-ce que ce choix de classement de Ligue 1 est attaquable ?
La réponse est oui pour le moment, mais devrait rapidement devenir non dans les jours à venir. En effet, la Ministre des Sports qui a sous sa tutelle la FFF et donc la LFP, s’est bien évidemment associée à cette décision, non sans avoir mis la pression ce jeudi matin pour qu’elle soit prise promptement. A l’heure actuelle, rien dans les règlements ne justifie une utilisation du classement au quotient pour départager les équipes dans un championnat qui a été définitivement interrompu. Mais un changement de règlement en mode urgence va être autorisé par le biais d’une loi passée prochainement par le gouvernement, et qui autorisera ce procédé de manière exceptionnelle bien évidemment. Résultat, cela devrait rendre cette décision très difficile à attaquer, et protéger ainsi la LFP et la FFF, qui craint aussi de crouler sous de nombreux recours du monde amateur, d’éventuelles poursuites.