Après une saison de Ligue 1 marquée par plusieurs graves incidents sur et autour des pelouses de Ligue 1, le président de la LFP a fait comprendre qu'il fallait désormais frapper vite et fort contre les fauteurs de troubles.
Deux semaines après le chaos connu à Geoffroy-Guichard après la relégation de l'AS Saint-Etienne en Ligue 2, Vincent Labrune a évoqué ce samedi le dossier de la gestion des supporters lors de l’assemblée générale de la Fédération Française de Football. Estimant qu’il n’y avait pas de « bons Ultras » ou de « mauvais Ultras », mais juste des « supporters » ou des « criminels », le président de la Ligue Professionnel de Football, a clairement fait comprendre qu’il fallait désormais qu’un tour de vis soit donné afin que le public puisse aller dans les stades sans craindre le pire. Se disant horrifié par les scènes vécues à la fin du match de barrage entre l’AS Saint-Etienne et l’AJ Auxerre, estimant même que c’était un « miracle » qu’il n’y ait pas eu un mort ce soir-là à Geoffroy-Guichard, le patron de la LFP a décidé de taper fort.
ASSEE-Auxerre, on a frôlé le drame en Ligue 1
Voir cette publication sur Instagram
Pour Vincent Labrune, ceux qui pourrissent la vie des stades de par leurs actes doivent désormais faire l’objet d’un traitement radical. « Il y a un bémol lors de cette saison, c’est la question de la violence et de la sécurité. On a vécu une saison catastrophique en termes de violence sur et en dehors des terrains avec les répercussions que l’on peut constater le week-end dans toutes les catégories. Aujourd’hui, je considère qu’on doit changer de braquet très fortement. La LFP n’a pas de pouvoir de police et de justice, on n’a même pas le pouvoir de sanctionner individuellement, mais seulement de fermer des tribunes (...) Nos clubs doivent aussi prendre les leurs et avoir conscience qu'ils doivent nous aider à sortir les mauvais supporters des stades. Cela m’insupporte aujourd’hui quand j'entends les représentants de l’ANS (association nationale des supporters) dire qu'il y a des bons et des mauvais supporters, des bons et des mauvais ultras. J’adore la cause Ultra quand elle est festive. Non, il y a des supporters, des jeunes, des moins jeunes, des familles et des ultras, et les mots ont un sens, mais dorénavant il y a dans nos enceintes des criminels. L’état, les collectivités, les clubs, on doit sortir les criminels des stades (...) On veut être la Ligue du modernisme et du renouveau dans le football français, pas les dirigeants de la guerre dans les stades et connaître un décès. J'en appelle à tous, à votre responsabilité. Il faut dans les semaines et les mois qui viennent être courageux et mettre ces criminels où ils doivent être, et en aucun cas dans un stade de football », a très clairement prévenu l’ancien président de l’Olympique de Marseille.