Cette semaine, la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) a prévenu les clubs que les prévisions au mercato ne seraient plus prises en compte pour le budget présenté. De quoi provoquer la colère de plusieurs présidents qui soupçonnent la Ligue de Football Professionnel de vouloir réduire le nombre d’équipes en L1.
Affaiblis par les effets de la crise sanitaire et par la baisse des droits TV, les clubs de Ligue 1 ne pourront pas compter sur la clémence des instances. Au contraire, la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) de la Ligue de Football Professionnel leur a envoyé un courrier mardi pour les informer des nouvelles garanties exigées afin de garder leur place dans l’élite. Ainsi, on apprend que les pensionnaires de Ligue 1 ne pourront plus s’appuyer sur des prévisions de vente au mercato.
La DNCG enfonce les clubs
« Au cas où le budget pour 2021-2022 ferait ressortir un déficit d'exploitation qui, à défaut de fonds propres suffisants au 30 juin 2021, serait couvert par des prévisions de plus-values sur mutations de joueurs, des apports d'actionnaires d'un montant équivalent devront être réalisés en début de saison en comptes courants bloqués et/ou en capital afin de sécuriser la situation de votre club », peut-on lire dans la lettre relayée par L’Equipe. Un nouvelle règle qui provoque la colère de plusieurs présidents en coulisse.
« C'est à croire que la DNCG veut la mort de certains clubs », s’est plaint un dirigeant, qui soupçonne la LFP de vouloir se débarrasser des petits clubs afin de passer de 20 à 18 ou 16 équipes en Ligue 1. « En AG, il faut 50 % des voix pour obtenir cette réforme or, cela ne semble pas possible, donc certains comptent sur la mort naturelle de clubs avec cette crise », accuse un président défavorable à la réduction du nombre de clubs dans l’élite, contrairement au Lyonnais Jean-Michel Aulas et au Paris Saint-Germain.