Tandis que quelques clubs de L1 se sont déjà organisés en douce pour envisager la suite des événements, de nombreux dirigeants crient au scandale.
Il y a une semaine jour pour jour, Jean-Michel Aulas menaçait Jacques-Henri Eyraud d’un procès en diffamation, mais visiblement on a déjà oublié la polémique du week-end entre les patrons de Lyon et Marseille. Ce lundi, L’Equipe affirme en effet que vendredi, un petit groupe de travail, qui n’a pas d’existence officielle, s’est créé afin de plancher sur les effets économiques de la situation actuelle. Ce collectif, validé par Didier Quillot, directeur général de la LFP, regroupe Noël Le Graët (FFF), Bernard Caiazzo (Première Ligue), Claude Michy (UCPF), mais également Nasser Al-Khelaifi, Jean-Michel Aulas et Jacques-Henri Eyraud. Pour justifier ce comité restreint, ses responsables expliquent que cela facilite la réflexion et les décisions.
Mais cette histoire ne fait pas du tout l’unanimité en Ligue 1 et même à la Ligue de Football Professionnel. Le quotidien sportif précise que Nathalie Boy de la Tour, patronne de la LFP, n’est pas du tout solidaire de ce comité, tandis les dirigeants de Rennes, Monaco ou Montpellier pensent qu’il s’agit ni plus ni moins que d’une « tentative de putsch » et que les gros clubs veulent surtout prendre la plus grosse part du gâteau des droits TV à venir et profiter de la crise liée au coronavirus pour définitivement avoir le pouvoir sur le football professionnel. Et d’ores et déjà, la gronde semble s’organiser autour des oubliés du comité des riches puisque des échanges ont lieu depuis dimanche soir pour monter au créneau. La lutte des classes est déjà engagée.