Du côté du syndicat Première Ligue, on accuse désormais le gouvernement d'avoir pris seul la décision de stopper la Ligue 1 sans attendre un peu. Etonnant.
Tandis que Jean-Michel Aulas tente désespérément de faire reprendre la saison de Ligue 1, et que toute l’Europe va repartir, peut-être même avec du public, certains confrères du président de l’Olympique Lyonnais se rendent compte que la situation est totalement ubuesque en France. Mais désormais le syndicat Première Ligue, qui regroupe l’essentiel des clubs professionnels, pointe du doigt Edouard Philippe et accuse le Premier Ministre d’avoir trop vite stoppé le Championnat, là où d’autres gouvernements européens ont pris le temps avant de trancher. Lors d’une conférence de presse, Bernard Caïazzo et Gérard Lopez ont allumé l’élu havrais, qu’ils accusent de mettre en danger le football français, sans même avoir pris la peine d’interroger les clubs.
Le Premier Ministre et la ministre des Sports en ont pris pour leur grade. « On est à la réception d’une décision gouvernementale qui va aujourd’hui nous ralentir encore plus par rapport aux autres championnats. On se retrouve tout seul. On a fait un truc complètement différent des autres, et le foot français dans sa totalité se retrouve lésé. Cette résultante me fait mal, et elle me fait mal au-delà de mon club. Si jamais on voulait savoir pourquoi on est en retard par rapport aux autres championnats, voilà une raison de plus », a d’abord expliqué Gérard Lopez. Et Bernard Caïazzo, président de ce syndicat Première Ligue d’y aller de son coupler anti-gouvernemental. « Quelle ne fut pas notre surprise d’entendre le Premier ministre dire ‘la saison 2019-2020 ne pourra pas reprendre’. Est-ce qu’il y a eu concertation avec les autres pays ? Non. Est-ce qu’il y a eu concertation avec les grands clubs de football ? Non. Moi je peux dire au nom de Première Ligue qu’il n’y a eu aucune concertation avec nous. Je veux juste rétablir les faits, c’est une aberration totale de dire que c’est nous qui ne voulions pas reprendre. Personne ne se saborde, personne ne se suicide, personne dans le football n’avait envie de tuer notre économie et d’avoir 600 ou 700 millions de manque à gagner pour soi-disant protéger un classement », a lancé le dirigeant de l’AS Saint-Etienne. Une fois tout cela dit, on attend la réponse de Roxana Maracineanu qui cette fois ne pourra pas s’en prendre au patron de l'OL, et d'Edouard Philippe, qui a d'autres chats à fouetter que la Ligue 1. Bien évidement, aucun des participants à cette conférence de presse de Première Ligue, à savoir Bernard Caïazzo, Waldemar Kita et Gérard Lopez, n'est allé jusqu'à demander une reprise de la saison.