Reprise des entrainements en mai, retour des matchs en juin, fin de saison en août, le football a déjà tout prévu. Alain Roche stoppe le délire.
Les experts défilent à la télévision, les ministres prennent la parole, mais pour le moment, la situation est toujours aussi confuse par rapport à la pandémie mondiale de Covid-19. Il faut dire qu’à tous les niveaux ou presque, ce virus recèle encore beaucoup de secrets, qui empêchent toute prévision et toute sortie de crise contrôlée. La date du 11 mai a été avancée pour le déconfinement, et il faudra attendre 10 jours pour en savoir plus à ce sujet. Mais déjà, chacun fait ses plans sur la comète en ce qui concerne la reprise de l’école, du travail, des activités ou du football. En ce qui concerne ce dernier, le désir des instances est toujours de terminer la saison coûte que coûte, si possible à partir de la mi-juin. Ce sera compliqué, surtout que le gouvernement a bien fait comprendre que le retour du football n’était pas sa priorité. Et la réalité pourrait donc bien prendre le dessus, selon Alain Roche. Comme tout le monde, l’ancien joueur du PSG a envie de voir le football repartir, mais il estime que ce sera tout simplement impossible.
« Je suis pour la reprise, après comme tout le monde, pas dans n’importe quelle conditions, il faudra garantir des conditions sanitaires irréprochables. Le risque zéro n’existera pas dans trois mois, les médecins sont dans l’inconnu. J’aimerais que le championnat reprenne pour qu’on puisse acter un classement, c’est une question d’éthique sportive. Mais vous verrez en juillet, il y aura toujours un risque de mettre les joueurs ensemble. On fait quoi si on s’arrête quatre mois ? On reprend le championnat au mois d’octobre ? C’est impossible. La situation est exceptionnelle, il faudra des décisions inédites et uniques. Je le répète, je voudrais que ça reprenne, mais ça ne va pas reprendre, c’est sûr », a délivré le consultant sur les ondes d’Europe 1. Un sentiment de plus en plus partagé, même par certains dirigeants comme Jean-michel Aulas, pour qui une reprise en septembre est désormais une solution à étudier.