L’unité du football français n’avait pas sauté aux yeux au printemps dernier, quand le gouvernement et la LFP avaient décidé de stopper brutalement le championnat pendant la première vague de Covid-19.
Chacun se tirait dans les pattes en fonction de son propre intérêt sportif ou financier, et cela a certainement débouché sur le fait que la France soit le seul championnat majeur à tout arrêter. Economiquement, les conséquences ont été désastreuses. Surtout que tout n’a pas redémarré comme avant. Les stades sont désormais tous à huis-clos, le merchandising et la billetterie sont à l’arrêt, et l’argent des droits TV ne rentre pas non plus avec la situation délicate des non-paiements de Médiapro. Pour les présidents de Ligue 1, c’en est trop, et ils sont plusieurs à avoir pris la parole dans les médias pour demander… une nouvelle aide de l’état, à savoir notamment une exonération de charges.
« En mars, je n'ai pas crié à la catastrophe. On a trouvé des solutions. Les propriétaires de club ont fait face à leurs responsabilités. Je dis très sincèrement et rationnellement que pour maintenir l'écosystème, des exonérations de charges sont nécessaires. Il ne faut pas faire l'amalgame avec les excès de quelques joueurs qui roulent en voiture de sport. Cette image caricaturale ne doit pas faire oublier que les clubs de foot font vivre toute une économie locale et continuent de rémunérer leurs employés. Nous, nos obligations, on y fait face. Mais quand on est abandonné par son principal client, il y a danger de cataclysme. Et ce n'est pas faire du catastrophisme que de le dire », a, dans L'Equipe, notamment demandé Loïc Féry, le président du FC Lorient, qui estime que le simple contrat de Médiapro représente 50 % du budget annuel de son club.
Un discours poursuivi notamment par Jean-Pierre Caillot, le patron du Stade de Reims. « J'ai entendu le président Macron dire mercredi "quoi qu'il en coûte". Je lance un SOS : il est impératif que le gouvernement prenne en considération les difficultés de notre secteur et que les charges sociales ne nous soient plus facturées, que les clubs bénéficient au moins d'un report de charges pour continuer jusqu'à des jours meilleurs », a demandé celui qui a récemment été élu président du collège de Ligue 1 au conseil d’administration de la LFP.