Clément Turpin était présent ce mardi aux Journées de l’arbitrage durant laquelle il a fait découvrir le métier d’arbitre à de jeunes enfants.
Arbitre du bouillant PSG-OM dimanche soir, Clément Turpin n’a pas échappé aux polémiques habituelles avec un carton rouge qui fait débat pour Samuel Gigot et un penalty potentiellement oublié pour l’OM sur une main de Nordi Mukiele. Ce mardi, le n°1 des arbitres en France était bien loin de l’agitation médiatique d’un classique puisqu’il était présent aux journées de l’arbitrage durant laquelle il fait découvrir son métier d’arbitre professionnel aux enfants. Et tandis que les arbitres n’ont pas le droit de s’exprimer après les matchs, Clément Turpin avait cette fois l’occasion de répondre aux journalistes. Face aux micros, l’arbitre du dernier PSG-OM a ainsi fait savoir que l’arbitrage avait de l’avenir chez les jeunes même si les hommes en noir ont un déficit d’image pour une raison bien précise selon Clément Turpin.
Clément Turpin s'exprime sur l'arbitrage en France
⚽️ Superbe expérience aujourd’hui dans la peau d’un arbitre, à l’occasion des journées nationales de l’arbitrage.
— Samuel Ollivier (@samuelollivier) October 18, 2022
🟥 Sifflet à la bouche et Clément Turpin dans l’oreillette pendant un match de jeunes.
📺 Reportage à découvrir très bientôt dans @telematin pic.twitter.com/ae75YipRFX
« On a un déficit d’image et ce genre de journée permet de montrer que l’arbitrage est une belle activité. Paradoxalement, l’activité arbitrage plaît. Dans mon territoire, en Bourgogne Franche-Comté, mon activité professionnelle m’amène à aller au contact des jeunes footballeurs, donner des sifflets, des drapeaux… Ils veulent tous arbitrer, j’en ai même plus assez pour faire des joueurs. Après, il y a un décalage entre cette découverte de pratique qui est extrêmement sympa de leur point de vue et la réalité d’un vrai match de foot, avec les enjeux sportifs et où, malheureusement, les comportements au-delà de la main courante viennent briser le travail de formation et de sensibilisation qu’on fait. Le défi, c’est celui-ci : comment arriver à faire en sorte que l’environnement soit plus respectueux avec les arbitres, parce que l'activité en elle-même donne envie. On peut comprendre les coups de chaud sur le terrain. C’est du sport, des émotions… Mais quand on entend des choses au-delà de la main courante qui n’ont pas lieu d’être sur un terrain, ça casse les efforts de recrutement qu’on met en place » a estimé Clément Turpin, pour qui les comportements en dehors des terrains gâchent tous les efforts des instances pour former les arbitres et leur donner une bonne image auprès des spectateurs et du grand public. Un constat qui n'est pas une surprise, tant il est aussi effectué dans les clubs formateurs, où les techniciens reconnaissent que le plus difficile à gérer n'est pas le joueur, mais la famille et l'entourage.