La crise sanitaire du coronavirus est clairement en train de plomber l'économie française, et notamment dans le secteur du football, où certains clubs de Ligue 1 sont dans le rouge.
Depuis l’arrêt du championnat de France, tous les clubs ont passé leurs employés au chômage partiel. Les équipes de L1 reçoivent donc des aides de l’Etat, dans la limite de 4 850 euros mensuels par salarié pour le chômage partiel, mais aussi une exonération de charges. En effet, un club français peut actuellement être exonéré des charges patronales sur les 70 % des salaires touchés par ses joueurs. Une petite économie que certaines formations essayent d'agrandir avec une baisse encore plus significative des salaires, histoire de limiter la casse sur le court terme. Si la plupart des clubs vont pouvoir tenir jusqu’à la reprise en août, grâce notamment au prêt dégoté par la LFP, ce sont les années à venir qui s’annoncent compliquées, selon Stéphane Martin.
« Les problèmes, on les connaît. À moyen terme, comme tout le monde sera logé à la même enseigne, cela ne créera peut-être pas trop de biais sportif. Le problème sera de passer les 2-3 ans à venir pendant lesquels les contrats sont toujours valides que ce soit sur les niveaux 'avant crise' où des ajustements ne sont pas faisables. On a rappelé les efforts des joueurs, mais il faut aussi rappeler qu'ils sont dans leur bon droit avec des contrats valides. Personne ne peut les forcer à renoncer à ces contrats. La question est de savoir comment les clubs vont faire pour passer ces 2-3 années. Après, le fait que tout le monde soit logé à la même enseigne ne change pas grand-chose non plus. Concernant la DNCG, je pense que c'est le cadet des soucis des clubs. C'est un gendarme financier, mais ce n'est pas ça qui va régler les dettes. Ensuite, les prêts garantis de l'état, les clubs ont le droit de les demander, les banques ne sont pas obligées de les accepter. Mais de toute façon, cela correspond à trois mois de chiffre d'affaire, et un CA hors trading de joueurs. Je ne pense pas que l'État ira au-delà pour le football que ce qu'ils ne font pour l'économie. Malheureusement, c'est l'économie en général qui souffre. Il n'y aurait que le football à la limite, l'État pourrait dire : 'On va faire un effort pour le football'. Mais là, c'est un contexte général très difficile et on imagine mal l'État faire un effort spécifique », a détaillé, dans l'émission Top Girondins, l’ancien président de Bordeaux, qui estime donc que les clubs de L1 vont se faire flinguer par les contrats des joueurs, du moins ceux qui sont aux normes d'avant...