Les dirigeants du foot français avaient d'abord misé sur quelques journées à huis-clos compte tenu de l'épidémie de coronavirus. Mais désormais, ils ont compris que tout cela est nettement plus dramatique.
Patron du syndicat Première Ligue, qui regroupe la quasi-totalité des clubs de Ligue 1, et co-président de l’AS Saint-Etienne, Bernard Caïazzo semble avoir compris que l’heure n’était plus vraiment à discuter d’un report de quelques semaines de notre Championnat, mais qu’il fallait désormais parler en mois. Car le football français va traverser une crise qui est probablement la plus grave de son histoire. Les dirigeants de Première Ligue ont déjà des idées pour essayer d’éviter le crash total, et Bernard Caiazzo a expliqué ce dimanche sur RMC quelles étaient ces propositions dans ce qu’il compare déjà à « une 3e Guerre Mondiale ».
« Notre football est en grave danger. Je considère que nous entrés dans une 3e guerre mondiale (...) Bien évidemment, nous espérons que le championnat reprenne le plus tôt possible. On est prêt à jouer en juillet et en août. Il y a même des présidents de clubs qui disent : "S’il faut jouer après, on jouera après." Finir la saison est la priorité des priorités. S’il faut jouer tous les deux jours, on jouera tous les deux jours. Si on ne termine pas la saison, y compris dans les autres championnats, cela voudra dire que notre économie aura pris une sacrée secousse (…) Quel sera le mercato quand vous aurez les Anglais qui seront appauvris financièrement ? Les Allemands, les Espagnols, les Italiens… Qui va acheter des joueurs ? Les droits TV ? C’est en discussion. On a appris que les Anglais ont accepté de payer par solidarité avec les clubs. BeIN Sports et Canal+ sont des gens formidables. On est tous dans le même bateau. On a tous envie de sauver notre football professionnel. Il faut être uni », a prévenu Bernard Caïazzo, qui va cependant devoir tenir compte d’une réalité sanitaire qui dépasse, et de loin, le seul football professionnel.