Durant la crise sanitaire, Jean-Michel Aulas a régulièrement été attaqué, le président Lyonnais ayant été accusé de défendre uniquement les intérêts de l'Olympique Lyonnais.
Sa requête devant le Conseil d’Etat, auquel il avait demandé d’autoriser à reprendre la saison 2019-2020 de Ligue 1, lui a par exemple valu de nombreuses critiques. Mais dans un entretien accordé à Europe 1 ce week-end, l’homme fort de l’OL a contre-attaqué. A ses yeux, Jean-Michel Aulas n’a rien fait d’autre que défendre l’intérêt général, lui qui estime à 800 ME les pertes pour le football français en raison de l’arrêt définitif des compétitions. Le fossé avec les autres clubs européens, qui ont repris leurs championnats respectifs, risque de se creuser encore un peu selon lui...
« L'opinion publique s'est complètement retournée. Je défendais bien l'intérêt général. "Les conséquences pour le foot français vont être dramatiques, parce que nos concurrents européens vous nous dépasser encore un peu plus… On me prête un intérêt particulier alors que c'est exactement l'inverse. Ceux qui l'ont dit ou qui m'ont prêté ces propos avaient leur propre intérêt, puisque c'est eux qui ont souhaité arrêter à la 28ème journée. Il n'y a pas eu différentes versions. Nous sommes les seuls, dans les dix premières Nations, à s'être arrêtés. C'était l'intérêt général, je n'ai jamais demandé une mesure particulière pour l'Olympique lyonnais. J'ai demandé qu'on aille au bout des compétitions dans l'esprit de ce qu’avait indiqué, ce qui indique toujours l'UEFA. La France et les clubs français vont perdre entre 600 et 800 millions d'euros, par une année tronquée » a regretté Jean-Michel Aulas, qui n’aura finalement pas obtenu gain de cause devant le Conseil d’Etat, qui a confirmé en milieu de semaine la décision d’arrêter définitivement la Ligue 1. Les esprits sont désormais tournés vers la saison 2020-2021, avec des finances dans le rouge vif pour le football français.