Au menu de la prochaine assemblée générale de la Ligue de Football Professionnel, le passage de 20 à 18 clubs en Ligue 1 fait débat. Notamment du côté de Montpellier où le président Laurent Nicollin craint les conséquences sur la saison prochaine.
Sous la pression du diffuseur Canal+, qui ne souhaite retransmettre que les principales affiches, la Ligue de Football Professionnel envisage sérieusement de réformer la Ligue 1. L’idée serait de passer de 20 à 18 clubs afin de rendre le championnat plus compétitif et plus intéressant. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que le plan ne fait pas du tout l’unanimité chez les décideurs du foot français. Laurent Nicollin fait effectivement partie des sceptiques, lui qui s’attend à assister à des matchs de faible qualité la saison prochaine si le changement était validé.
« La guerre tous les dimanches »
« C’est une épée de Damoclès en plus pour beaucoup de clubs de L1, a commenté le président de Montpellier pour 20 Minutes. Si les quatre derniers descendent la saison prochaine, non seulement on aura une saison compliquée financièrement, mais elle le sera aussi sportivement. J’ai bien peur qu’on assiste à des matchs de merde, parce que tout le monde jouera la peur au ventre pour ne pas descendre. Ça va être la guerre tous les dimanches. S’il faut en passer par là pour avoir un championnat ouvert ensuite, pourquoi pas. Mais on est plusieurs présidents inquiets. Ceci dit, vu la situation financière il n’est pas dit qu’on ne se retrouve pas à 18 dès le 1er août… »
En attendant, Laurent Nicollin réclame des arguments pour le convaincre. « Il faut qu’on me montre l’intérêt de passer à 18 clubs, a-t-il demandé. Si c’est le passage obligé pour que Canal+ donne une somme plus importante au foot français, pourquoi pas. Mais si c’est juste pour avoir un peu d’argent, des soucis et un gros mal de tête en plus, non je ne vois pas l’intérêt. Je suis dubitatif. Mais je suivrai la majorité. Je comprends l’inquiétude de la Ligue. Vincent Labrune se bat depuis des mois pour défendre le foot professionnel français et je l’en remercie. S’il faut passer par là, on serrera les dents et le reste. » A l’image du coach lorientais Christophe Pélissier, d’autres acteurs davantage menacés sont plus catégoriques.