Le patron de Canal+ l'a dit, le format actuel de la Ligue 1 n'est plus vraiment adapté à la réalité économique, et cela tombe bien du côté de la LFP on veut aussi faire bouger les lignes. Une révolution approche.
Il y a deux semaines, en annonçant que Canal+ renonçait à l’achat de gré à gré au rachat des matchs de Ligue 1 que la LFP avait récupérés, Maxime Saada avait été très critique contre les autorités du football français. « Le football français peut-il encore supporter un système à plus de 40 clubs professionnels, dont 20 en Ligue 1? (…) Face à ce problème, il est souhaitable que les clubs se posent la question de l'attractivité de leur produit et acceptent de se réformer. Le monde du rugby l'a compris en créant le Top 14, un championnat homogène et attractif », avait notamment confié le patron de Canal+, histoire de faire remarquer à la Ligue de Football Professionnel et aux présidents des clubs de Ligue 1 que cette terrible crise devait servir à faire une vraie révolution dans l'intérêt de tous.
Dans Les Echos, David Barroux estime que la LFP est bien consciente de tout cela et qu’une réflexion est en cours au sein de l’instance dirigée par Vincent Labrune. « La Ligue doit réfléchir à une évolution du championnat. A la fois pour le rendre plus attractif mais aussi pour réduire le nombre de clubs professionnels qui se partagent le gâteau des droits. Doivent être étudiés un passage de 20 à 18 clubs en Ligue 1 et 2, la mise en place d'un système de play-off comme au rugby et une nouvelle clef de répartition des recettes audiovisuelles entre les clubs. L'objectif étant que les clubs approuvent une réforme que la crise rend indispensable dès la prochaine assemblée générale de la LFP qui doit se tenir en juin », explique le journaliste du quotidien économique, qui pense qu’ensuite le président de la Ligue devra se pencher sur la création d’une société privée en charge de commercialiser les droits du foot français.