Dans l’enquête menée par Mediapart, il est indiqué que certains clubs français, notamment l’Olympique de Marseille et l’Olympique Lyonnais, auraient déjà mis en place une forme de discrimination dans les centres de formation. De quoi faire bondir au sein des deux clubs qui, dans l’Equipe, se défendent avec véhémence.
« C’est honteux de porter de pareilles accusations contre notre club. Marseille a toujours vécu dans un melting-pot culturel. C’est notre richesse. J’invite celui qui le souhaiterait à venir jeter un œil sur nos effectifs. À l’OM, on a toujours considéré que cette mixité était une richesse. En ce qui me concerne, si un jour, un dirigeant, quel qu’il soit, nous demandait de mettre en place une politique de quotas, je cesserais mon travail sur le champ », explique José Anigo, directeur sportif de l’Olympique de Marseille.
Pour Rémi Garde, qui dirige le centre de formation de l’Olympique Lyonnais, la stupéfaction est toute aussi grande. « D’abord, nous n’avons reçu aucune recommandation. Ensuite, si recommandation il y avait eu, l’OL n’en aurait manifestement pas tenu compte puisque, à ce jour, notre centre de formation compte 44 jeunes joueurs sous contrat, parmi lesquels un total de 15 garçons blancs. J’ajoute que sur les 10 contrats d’aspirant que nous venons de proposer au titre de notre dernier recrutement, il y a 7 joueurs de couleur et 3 joueurs blancs. Ces chiffres me paraissent suffisants pour démontrer que les assertions dont vous me parlez n’ont pas lieu d’être. Tout ça, pour moi, c’est tout et n’importe quoi », lance, dans le quotidien sportif, l’ancien joueur.