L'OL se refait la cerise face au PSG

Contrairement au PSG, Lyon a parfaitement redressé la tête après son élimination européenne, avec une victoire de prestige sur le probable futur champion de France (1-0). L’OL se rapproche de l’ASSE, et prépare idéalement sa finale de la Coupe de la Ligue face à un PSG qui concède deux défaites de rang pour la première fois depuis l'automne 2012.

Bizarrerie de cette fin de saison, cet OL-PSG, qui demeure un choc du championnat, n’empêchait pas un copieux turn-over de la part des deux entraineurs. Bédimo, Umtiti, Lacazette étaient mis au repos, tout comme Maxwell, Verratti et Lucas chez les Parisiens. Cela n’empêchait pas les occasions d’arriver très rapidement, avec, sur un centre de Van der Wiel, la reprise de Cavani qui permettait déjà à Lopes, qui détournait le ballon sur le poteau, de s’illustrer (3e). Le premier tournant du match se déroulait à la 8e minute, lorsque, bien lancé dans la surface, Cavani dribblait Lopes et s’écroulait, ce qui permettait à Digne de marquer. Mais le but était refusé pour hors-jeu, tandis que M. Turpin n’accordait pas de pénalty, l'Uruguayen en rajoutant énormément (8e). L’OL parvenait à se réveiller, et c’était Gomis qui sonnait la charge. Intenable en faisant jouer son physique, l’avant-centre lyonnais tentait sa chance à plusieurs reprises, dont un passage en force devant Digne et Thiago Silva, mais une conclusion qui manquait de précision (11e). L’emprise était tout de même parisienne, mais Lyon savait faire le dos rond pour mieux jaillir. C’était le cas avec cette interception de Ferri, suivie d’une frappe enroulée des 25 mètres qui trompait un Sirigu surpris et mal placé (1-0, 31e). Avec un Cavani perdu en pointe, la réaction parisienne tardait à intervenir jusqu’à la pause. 

A la reprise, le scénario était vite fixé : une domination parisienne, souvent stérile, et des contres lyonnais. Ferri, très en verve, sollicitait encore Sirigu, cette fois-ci à la parade, sur un tir flottant de loin (70e) tandis que Lavezzi faisait le mauvais choix de surface de contact, avec une reprise de la cuisse de peu à côté devant Lopes (72e). L’OL s’accrochait à ce succès, parvenant à tenir jusqu’au bout face à une formation parisienne clairement orpheline d’Ibrahimovic sur le plan de l’animation offensive, mais aussi pour la finition. Si cela ne change certainement pas l’issue de la lutte pour le titre, cette deuxième défaite de rang fait toutefois mauvais genre pour le PSG, qui semble quelque peu démobilisé. Pour Lyon, c’est une victoire significative contre le champion de France, une revanche sur le match aller, un pas de plus vers l’Europe, et une énième preuve que la fatigue ne semble pas avoir de prise sur l’effectif de Rémi Garde en cette fin de saison.