Thierry Braillard a survécu au récent remaniement ministériel, gardant son rôle de secrétaire d’Etat aux Sports, ce qui lui permet de continuer à suivre le dossier de l’Euro 2016, et celui de la rénovation des stades qui accueilleront cette épreuve. Dans l’Equipe, l’élu rhodanien, qui est proche de Jean-Michel Aulas et de l’OL, admet que le Paris Saint-Germain et l’Olympique Lyonnais sont les deux clubs qui ont le mieux géré ce dossier des enceintes sportives, et il explique pourquoi.
« Grâce à l'Euro de football, la France se remet à niveau en termes d'infrastructures destinées au football professionnel. C'est une bonne chose. Mais il est clair que le modèle de financement retenu, le fameux PPP – partenariat public privé –, n'est pas nécessairement une bonne nouvelle pour les clubs français qui utiliseront ces stades. Pour deux raisons : les clubs ne maîtrisent pas la gestion de leur stade et les recettes nettes dégagées ne sont pas au niveau escompté. À Lille, on parle de seulement 1 million d'euros annuels de recettes nettes supplémentaires générés pour le LOSC par le passage du Stadium de Villeneuve-d'Ascq au grand stade Pierre-Mauroy. On pouvait espérer mieux. À Marseille, la redevance d'occupation est en forte hausse. Il y a, à mon sens, deux modèles qui fonctionnent : le club qui est propriétaire de son stade, comme l'Olympique Lyonnais, ou celui qui bénéficie d'une convention de mise à disposition du domaine public, comme celle qu'a signé le PSG avec la Ville de Paris. Dans tous les cas, il faut idéalement que le club soit impliqué dans la gestion et l'exploitation du stade », a précisé Thierry Braillard, qui estime que certains clubs auraient mieux fait d’investir une partie de l’argent des droits télé dans leur stade plutôt que dans les salaires des joueurs, le secrétaire d’Etat s’agaçant de l’attitude de certains présidents qui se présentent en « victimes » de l'état alors qu’ils profitent de l’argent public pour leur stade.