Le nouveau code antidopage ne plait pas à certains sportifs, qui ont tous de bonnes raisons de rejeter la faute sur d'autres sports.
Dans son édition de mardi, le quotidien Ouest-France consacre un dossier au nouveau code antidopage qui va cette fois s’appliquer aux sports collectifs. Tant que cette loi ne concernait que les cyclistes ou les athlètes, personne n’y voyait rien à redire. Mais les footballeurs sont désormais dans la cible et là c’est une autre musique, car tout le monde le sait, il n’y a pas de dopés dans le foot professionnel.
« C’est un peu curieux. Ils veulent mettre tous les sports sur un pied d’égalité, pourquoi pas… Mais, cela va être très compliqué de donner un programme annuel pour dire où l’on est. Quand on compare avec le cyclisme ou l’athlétisme, où il y a eu des cas de dopage réguliers, avérés, institutionnalisés, on peut comprendre, mais dans le football c’est quoi les derniers cas de dopage. C’est Guérin, Arribagé, Sibierski… ça date. Et je connais bien Sibierski, il n’a jamais rien pris (…) Moi je n’ai jamais connu un mec qui se dope. C’est un peu too much pour un footballeur. Du moins en France. En Italie, il y a eu deux cas de dopage, ils ont été radiés à vie, et voilà », explique Bruno Cheyrou, le joueur du Stade Rennais.
Des propos que réfute Sébastien Hinault, le coureur cycliste de l’équipe AG2R. « Pourquoi seraient-ils moins tentés que les cyclistes ? À partir du moment où il y a de l’argent à gagner et où il y a de la concurrence. Si ça peut te rendre plus fort que le copain, tu pourras renégocier un meilleur contrat, ou obtenir un meilleur transfert, ou revenir plus vite de blessure. On retrouve les mêmes raisons dans le vélo. Imaginer que personne dans le football n’y a recours, c’est se fermer les yeux. Et ça me fait bien rigoler. S’ils avaient les mêmes contrôles que nous, et pas ceux qu’on avait il y a quinze ans dans le vélo, il y aurait peut-être des surprises », constate le coureur breton dans Ouest-France.