S’il a repris le cours de sa carrière plus ou moins normalement sous le maillot de l’Olympique de Marseille, Dimitri Payet est toujours choqué par les incidents subis depuis le début de la saison…
Que ce soit à Nice en début de saison ou à Lyon en novembre dernier, Dimitri Payet a été la principale cible des jets de projectiles dans les stades de France. Après avoir reçu une bouteille en pleine tête au Groupama Stadium, le capitaine marseillais a traversé des moments compliqués. D’autant plus qu’il n’a pas vraiment été soutenu par la LFP ou l’UNFP. Malgré tout, son cas a quand même servi à faire avancer les choses, puisque cette semaine, le gouvernement français a décidé de prendre des décisions fortes autour des violences dans les stades. Puisqu’à partir de maintenant, quand un joueur sera blessé par un projectile, la rencontre sera définitivement interrompue. Une bonne nouvelle pour Antoine Kombouaré, qui saisit cette occasion pour prendre la défense de Payet et rappeler que des gestes comme ça peuvent très bien vous donner envie d'arrêter tout simplement le football.
« J’aurais compris sa décision car il était devenu la cible et cela devenait dangereux pour lui »
« Enfin ! Ça fait un moment que je préconise ça. Si l'un des joueurs, en l'occurrence Dimitri Payet, reçoit un projectile, le match doit être arrêté. Je n'attends pas la décision des représentants, des officiels, de l'arbitre. Tu ne peux pas jouer, ce n'est pas possible. Il n'y a que ceux qui n'ont pas joué au foot qui ne peuvent pas comprendre. Non seulement Dimitri Payet est en situation difficile, mais ses partenaires aussi, donc le match n'est plus le même. C'est une mesure qu'on attend depuis très longtemps et c'est enfin arrivé. Mentalement, ce n'est plus le même joueur après ça et ses partenaires sont soit choqués, soit énervés. Ils n'ont plus envie de jouer. Comment tu peux jouer au foot ? Quand tu vas frapper un corner, tu n'es plus serein. Tu vas là-bas et tu te dis 'il faut que je fasse attention car il peut y avoir une bouteille'. Ce qu'il a subi est très grave et il aurait pu se dire : 'J'arrête de jouer au foot'. Moi, j'aurais compris sa décision car il était devenu la cible et cela devenait dangereux pour lui. Il a dû faire des cauchemars. Ça démarre par des petits projectiles, des bouteilles d'eau et cela va être quoi demain ? Ce n'est pas encore allé assez loin. Il faut prendre des mesures plus sévères contre ces voyous », a balancé, en conférence de presse, l’entraîneur de Nantes, qui réclame même une suspension de stade à vie pour les fauteurs de troubles.