C’est le dossier de ce début de saison dans les championnats professionnels. L’interruption du match entre Nancy et Le Mans en début de saison en raison d’insultes homophobes (« La Ligue, on t’enc…) entendues par l’arbitre a mis le doigt sur le nouveau combat de Nathalie Boy de la Tour, la présidente de la LFP. Cette dernière souhaite s’attaquer frontalement aux dérives dans les stades. Un combat qui s’annonce compliqué, surtout qu’une nouvelle fois, le manque d’homogénéité ne permet pas d’y voir clair, car des insultes de ce type ont été entendues pendant tout le week-end dernier sans que cela ne débouche sur la moindre interruption. Et pourtant, selon Olivier Rouyer, seul ancien joueur professionnel à avoir dévoilé son homosexualité après la fin de sa carrière, le combat doit être mené avec une fermeté exemplaire, quitte à aller très loin.
« J'aimerais que le match ne reprenne plus. Il faut donner match perdu. Terminé. Il n'y a pas à discuter. C'est comme ça qu'on résoudra les problèmes. Si, à Nancy, qui a gagné le match, la sanction se retourne et qu'à cause des chants homophobes, Nancy perd, je peux vous assurer que les spectateurs qui ont chanté ces chansons-là, le prochain coup, ils fermeront leur gueule. Bien sûr, on n'aura pas réglé le problème. Mais on n'entendra plus ces horreurs. Et surtout, ce que je veux, c'est qu'on arrête de me parler de sanctions financières ou de suspendre une tribune, c'est de la connerie. Mettre trois points en moins déstabilisera dix millions de fois plus le supporter que de savoir que le club a payé une amende de 50 000 balles », a lancé dans L’Equipe le consultant, qui avoue que les chants type « Oh hisse, enc… » font partie du folklore du football et ne le dérangeaient pas ces dernières décennies. Du moins jusqu’à maintenant…