Ce samedi, tout le gouvernement ou presque est venu saluer la décision de l'arbitre du match Nancy-Le Mans d'interrompre quelques minutes la rencontre de vendredi soir suite à des chants des supporters lorrains qualifié d'homophobes. Les chants concernaient les supporters messins, puis la Ligue de Football Professionnel laquelle est régulièrement proféré sur la totalité des stades de foot en Ligue 1 et Ligue 2 puisqu'il s'agit du fameux « la Ligue, la Ligue on t’enc... », destiné à montrer à la LFP que sa politique vis-à-vis des Ultras ne fait pas l'unanimité.
Via Twitter, Bilel Ghazi, journaliste à L'Equipe, pose la question qui fâche...les autorités, car on peut se demander si tout cela n'a surtout pas pour but final de cadenasser le milieu des supporters de football. « Changement de but où se tirent les tab lors de Grenoble-Rodez mardi pour ne pas exposer une banderole anti-LFP des ultras grenoblois, arrêt de Nancy-Le Mans hier pour des chants visant la LFP... Lutte contre l’homophobie ou étouffement de la contestation ultra à l’encontre de la Ligue? (...) Créer une jurisprudence face à un chant folklorique pour lutter prétendument contre l’homophobie? On ouvre surtout la boîte de Pandore: en cas de mécontentement, plus besoin de créer des troubles pour perturber un match. Le public pourra se contenter d’entonner ce type de chants. Si la cause défendue est bien celle avancée, encore une fois, on privilégie les mesures spectaculaires, répressives et irréfléchies plutôt que le dialogue et l’éducatif », fait remarquer Bilel Ghazi. Une position courageuse dans le climat actuel...