Libre de tout contrat après son expérience en Chine, Francis Gillot craint de ne pas pouvoir rebondir en Ligue 1. La faute à un acharnement médiatique orchestré par deux consultants.
Francis Gillot est sur le marché. Après un an passé en Chine au Shanghai Shenhua, l’ancien entraîneur de Bordeaux ne serait pas contre un retour en France. Encore faudrait-il bénéficier d’une certaine cote auprès des clubs français, ce qui n’est pas le cas de Gillot. La raison ? Les critiques incessantes de Christophe Dugarry et de Pierre Ménès…
« Je n’ai pas d’agent. Les gens savent que j’existe. Mais bon, comme à Bordeaux on m’avait tout mis sur le dos, c’était compliqué de retrouver quelque chose en France... On a tout fait pour que je parte. Il y a eu une vague médiatique qui a fait que j’étais plutôt devenu indésirable en France, a dénoncé le technicien passé par Lens et Sochaux dans France Football. C’était dur et surtout injuste car beaucoup de conneries ont été dites. Je n’aime pas ça. On a dévalorisé ce que j’ai fait alors que j’ai effectué de très très bonnes choses à Bordeaux. Mais il y avait des intérêts personnels chez les journalistes pour placer d’autres personnes à ma place. Si ma réputation me ferme les portes ? Oui, c’est possible... Mais c’est à cause de mecs comme Pierre Ménès et Christophe Dugarry, qui n’ont jamais entraîné, voire même jamais joué, et qui se permettent de dire des choses aussi gratuites et fausses. »
Autres coupables : les présidents
« Regardez mon CV, ce que j’ai fait tous les ans. Et quand on me taxe d’entraîneur défensif, c’est faux, et archi-faux. Mais il suffit qu’un journaliste bien placé à Canal+ le dise pour que tout le monde le reprenne bêtement. Demandez aux supporters de Lens ou de Sochaux si j’étais un entraîneur défensif, a-t-il insisté. (...) Le problème, c’est qu’il y a des présidents de clubs qui sont influencés par ce qu’il se dit à la télévision. Ils n’écoutent que Canal+, et ça, c’est assez con. Il faut regarder mon CV ! Les entraîneurs français sont démolis. On a commencé par Jean Fernandez, puis ça a été Guy Lacombe, ensuite ça a été moi et Girard l’année dernière. On a voulu éliminer les anciens. J’ai 340 matchs, certains en ont 500 ! S’ils ont 500 matchs en pro, ce n’est pas parce que ce sont des pipes. Ce n’est pas le hasard qui les a amenés là. » Reste à savoir si ce petit appel du pied attirera l’attention des clubs français.