Droits TV ‍: Un milliardaire supplié de sauver la L1

Droits TV : Un milliardaire supplié de sauver la L1

La seule société a avoir fait une offre ferme pour sauver la Ligue 1 est DAZN, mais sans garantie bancaire digne de ce nom. Vincent Labrune espère faire plier le propriétaire de la plateforme britannique. 

Le dossier des droits télévisuels de la Ligue 1 est désormais au sommet de la pile à la LFP, et ce depuis plusieurs semaines pour ne pas dire mois. Mais il n’empêche que rien de concret n’avance et que cela a le don d’inquiéter les clubs français, qui ont besoin d’argent frais pour boucler leur budget, et financer des recrutements. Pour le moment, 9 mois après le lancement de l’appel d’offres, la Ligue n’a qu’une seule offre sur la table. Elle provient de DAZN, qui a revu sa première proposition à la baisse pour se positionner sur huit des neuf matchs de chaque journée, et ce pendant cinq ans. Pour avoir le droit de diffuser quasiment tous les matchs sauf une des affiches de deuxième choix de chaque journée, la plateforme britannique propose 375 millions d’euros, contre 400 millions d’euros pour toute la Ligue 1 il y a peu. Une offre revue à la baisse pour permettre à la Ligue de vendre le dernier match restant pour un montant supérieure, et éviter ainsi une exclusivité.

Une garantie personnelle signée Leonard Blavatnik

Dans cette proposition, ce n’est pas le montant qui pose problème à la Ligue, mais l’absence de garanties financières en cas de non-paiement. Vincent Labrune souhaite absolument une clause garantissant que la société versera le montant prévu peu importe les évènements des prochaines années, ce que DAZN refuse de faire. Seul l’engagement financier de DAZN est promis, sans les fameuses garanties bancaires. Pour faire pencher la balance, le président de la LFP aimerait qu’un homme intervienne. Il s’agit de Leonard Blavatnik, milliardaire américain d’origine ukrainienne, qui a connus un énorme succès dans les années 1980 et 1990 en investissant dans les sociétés soviétiques en démantèlement. Cela lui a permis de faire fortune et d’être notamment propriétaire de Warner Music et de DAZN, qu’il a recapitalisé il y a deux ans de cela. Désormais, installé à Londres, il fait partie des hommes les plus riches du Royaume-Uni. Vincent Labrune aimerait que ce soit lui, à défaut de l’une de ses sociétés, qui garantisse le contrat signé entre DAZN et la LFP pour les droits TV. Cette volonté a été confiée ce jeudi aux équipes de la société britannique, qui vont faire passer le massage sans garantie de succès, là non plus.