Alors que la LFP étudie toutes les possibilités pour vendre les droits TV de la Ligue 1 sur la période 2024-2029, Vincent Labrune garde confiance malgré la situation inquiétante à quelques mois de l'échéance finale.
Depuis quelques semaines, plusieurs acteurs majeurs du football sont interrogés dans le cadre de la commission d’enquête sur les défaillances des fédérations sportives françaises. L'entraîneur de l'équipe de France, Didier Deschamps ainsi que l'ancien président de la Fédération Française de Football, Noël Le Graët ont été entendus. Et le mercredi 22 novembre, c'est Vincent Labrune, président de la Ligue de Football Professionnel (LFP), qui s'est exprimé sur le sujet. L'ancien patron de l'OM est notamment revenu sur la difficulté de la vente des droits TV de la Ligue 1. Vincent Labrune espérait obtenir un milliard d’euros, en comptant la vente des droits à l’étranger et en France. Finalement, les négociations n'ont abouti à rien et vont devoir se poursuivre en gré à gré avec les différents diffuseurs comme Amazon, DAZN, BeIN Sports ou Apple. Toutefois, Vincent Labrune garde espoir de valoriser le championnat français à la hauteur de sa renommée et rejette complètement un possible fiasco similaire à celui de Medriapro en 2020.
La Ligue 1 ambitieuse, un fiasco à prévoir ?
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« Il n’est pas question que ça se reproduise, on va essayer de ne pas faire deux fois les mêmes bêtises sinon on serait des idiots. On demande des garanties financières et juridiques particulières. L’appel d’offres du 17 octobre a été infructueux malgré l’intérêt de 4-5 voire plus de diffuseurs. L’enjeu c’est de les convaincre d’investir sur notre projet. On est en pleine discussion avec un certain nombre d’acteurs, et on va faire en sorte de ne pas s’associer avec un partenaire qui ne donnerait pas de garanties à la LFP en cas de défaut de paiement, comme ça a été le cas en 2020 à notre arrivée. Vous n’êtes pas optimistes sur les droits TV, je l’entends, mais j’ai envie de vous dire que c’est à nous d’être optimistes, ambitieux, d’y croire et de faire en sorte de renverser la table » a déclaré le président de la LFP lors de cette assemblée qui veut mettre l'accent sur le talent présent sur l'hexagone, afin de rattraper les autres voisins européens. « Il n’y a pas de Big 5, il y a un Big 4 et nous on est dans une deuxième division européenne. Si on reste dans une approche franco-française avec nos droits domestiques, on ne pourra pas financer le système. C’est pour ça qu’on veut mettre le foot français de clubs sur le podium européen à horizon 2027-2028. On a un vivier de jeunes joueurs qui nous donne un potentiel, de notre point de vue, inépuisable. On fabrique plus de talents que les autres nations. Et en augmentant nos revenus on arrivera à les convaincre de rester, et à en faire revenir d’autres. On a l’espoir. On croit qu’on a les atouts pour être dans les deux-trois top nations européennes dans les années à venir » a-t-il ajouté, visiblement confiant alors que l'avenir du football français est toujours aussi flou.