Les clubs français commencent à sérieusement grincer des dents alors que le marché des transferts s'est ouvert. L'absence de revenus des droits TV à venir met trois clubs dans le dur.
A désormais deux mois du coup d’envoi de la saison prochaine, le championnat de France n’a aucun diffuseur. Même pour le fameux plan B qui consiste à laisser la LFP créer sa chaine et la diffuseur pour en récupérer tous les revenus, cela commence à faire juste. Résultat, le meilleur espoir pour les futurs droits TV est clairement de trouver un accord entre BeIN Sports pour diffuser les matchs, Canal+ pour faire un effort afin d’en faire la distribution sur son support, et la Ligue qui doit faire une croix sur son milliard, et se contenter d’une somme bien inférieure.
Si les clubs français commencent à sérieusement s’inquiéter de la situation pour le moment, l’espoir est toujours de parvenir à un accord permettant de limiter la casse et surtout d’avoir un peu de perspective financière. A l’heure où les clubs français passent devant la DNCG, impossible de remplir la case avec les entrées d’argent des droits TV dans ces conditions, ce qui parait assez irréaliste.
Impossible de recruter pour les promus
Le magazine économique Sport Business souligne ainsi que le championnat de France perd très gros avec le départ de toutes ses grandes stars mondiales en quelques mois. Après Neymar, Lionel Messi, Sergio Ramos et désormais Kylian Mbappé, la Ligue 1 envoie forcément moins de rêve, et pas qu’à l’étranger. Certaines stars assuraient de belles audiences ou des plages publicitaires pour cibler le public plus précisément. Ce n’est donc plus le cas et cela a déjà des conséquences.
Droits TV : Vincent Labrune en danger ? https://t.co/MSDJHHyp3G
— Foot01.com (@Foot01_com) June 9, 2024
Ainsi, les trois clubs promus en Ligue 1 que sont Auxerre, Saint-Etienne et Angers ne peuvent pas s’appuyer sur les revenus de l’an dernier pour faire leur nouveau budget, sachant qu’ils changent de division. Si c’était le cas, cela les pénaliserait grandement pour le passage devant la DNCG puisqu’ils ont besoin du feu vert pour pouvoir recruter librement. En effet, le passage dans l’élite impose un recrutement plus onéreux, et des recettes plus élevées qui sont permises par les droits TV. L’AJA, l’ASSE et le SCO n’ont donc pour le moment absolument aucune idée de la somme sur laquelle compter pour leur budget, et ne peuvent pas concrètement avancer dans ce mercato qui ouvre ses portes ce lundi.
Un vrai frein qui ne devra clairement pas s’éterniser, sans quoi les clubs promus auront une belle épine dans le pied avant même de débuter la saison.