Le dossier Mediapro fait réagir dans le microcosme du football français. L'image du groupe audiovisuel se dégrade un peu plus chaque jour et la Ligue 1 tremble.
Tout le football français, clubs et dirigeants, a les yeux rivés en dehors du terrain et plus précisément vers les caméras. Celles de Mediapro, le nouveau diffuseur majoritaire de la Ligue 1 et de la Ligue 2, qui a décidé le 5 octobre de ne pas régler sa traite de 172 ME à la LFP. Depuis, la situation s’est dégradée et a provoqué la stupéfaction des acteurs de la L1, qui devraient recevoir leur dû grâce à un prêt contracté par la Ligue. Mediapro a saisi le Tribunal de commerce de Nanterre alors que l’instance dirigée par Vincent Labrune a mis le groupe sino-espagnol en demeure. Les faits ont de quoi surprendre, mais comment le groupe audiovisuel a pu en arriver là ?
L’Est Républicain émet une interrogation sur la solvabilité de la maison-mère de la chaîne Téléfoot. Le média rapporte que Mediapro souffrait fin 2019 d’une dette de 727 ME, un fait qui vient une bonne fois pour toute écarter la thèse de la faillite liée à la crise du coronavirus. De plus, l’agence de notation financière Moody’s a défini fin avril la note de la holding propriétaire de Mediapro, Joye Media, à B3. Une indication qui correspond à « un haut risque de non-remboursement ou de retard dans les remboursements de crédit ». Forcément, quand on apprend cela, la situation actuelle du diffuseur du football professionnel français jusqu’à 2024 n’étonne pas.