Le marathon des droits TV se termine très difficilement pour le football français, qui risque d'avoir du mal à digérer cette baisse énorme dans son financement. Malgré cela, Labrune a toujours ses fidèles soutiens.
L’épineux dossier des droits TV de la Ligue 1 touche enfin au bout avec le partage entre DAZN et BeIN Sports des matchs de Ligue 1 en France, pour 500 millions d’euros au total. Loin des sommes promises et espérées au départ. A cela s’ajoute tout de même une revalorisation appréciable de notre championnat à l’étranger, qui passe de 80 millions d’euros par an sous BeIN Sports Monde, à 155 ME par saison avec les Suisses d’Infront. Une belle progression mais qui se fait en-dessous des projections ciblées à 160 ME. Un écart qui représente donc un nouvel échec aux yeux du président de Lens, très défiant envers la LFP ces dernières semaines. Joseph Oughourlian et le Nantais Waldemar Kita ne se sont pas privés de critiquer tout le processus de l’attribution des droits télé et ce fut encore une fois le cas lors des dernières prises de parole au sein de la LFP.
Le pire contrat depuis 20 ans
Mais les récalcitrants ont visiblement trouvé un front pro-Labrune encore bien actif, malgré la déception de l’enveloppe finale, et le tort financier que cela va cause aux clubs français. Ainsi, Jean-Pierre Rivère a demandé aux présidents de Ligue 1 de faire preuve de solidarité et de se satisfaire des accords trouvés par le président de la LFP, même si cela veut dire des efforts économiques importants à réaliser. « Ça a été un épisode long et compliqué, car le marché est compliqué. Ce qui est important, c’est de conclure, de finaliser, que ça fonctionne du mieux possible, que les supporters puissent accéder aux matchs dans les meilleures conditions. On a un appel d’offres qui est satisfaisant, mais qui impacte tous les clubs. A nous de bien travailler, de faire les mercatos les plus rigoureux possibles », a livré le président de l’OGC Nice, qui ne veut surtout pas tirer sur l’ambulance, et espère voir les clubs de Ligue 1 faire preuve de solidarité maintenant que cet épisode tumultueux est sur le point de se terminer.
En attendant, entre la baisse des droits TV et la part que CVC va prendre, les clubs moyens comme Lens, Nice, Montpellier, Reims ou Toulouse, vont clairement avoir un trou dans leur budget pour recruter cet été. Malgré le fait que les droits TV soient inférieurs à ce qui avait par exemple été conclu en 2005, en 2008, en 2012, en 2016, en 2020 puis en 2021, Vincent Labrune a toujours clairement des appuis solides en Ligue 1. Il faut en effet remonter à 2004, et les 375 ME payés pour diffuser la Ligue 1, pour voir un aussi petit contrat signé par la LFP avec les diffuseurs. Depuis cette époque, il a toujours dépassé les 600 millions d'euros. Jusqu'à cette année...