A la veille de la fin de l'appel d'offres des droits TV de la Ligue 1, Alex Green, le patron d'Amazon en Europe est sorti de son silence sur ce dossier explosif.
Les candidats à l’achat des 4 lots mis en vente par la Ligue de Football Professionnel dans le cadre de l’appel d’offres des droits TV de la Ligue 1 et de la Ligue 2 devront déposer leurs propositions lundi entre 10h et midi au siège de la LFP. Et à 24 heures de ce rendez-vous vital pour les clubs de notre championnat, c’est peu dire que le suspense est énorme, la possibilité que cet appel d’offres soit snobé par les diffuseurs étant de plus en plus évoquée. Face à un Canal+ d’une agressivité absolue puisque la chaîne cryptée a lancé deux procédures contre cet appel d’offres, Amazon fait figure de possible sauveur du football français. Et ce dimanche, dans L’Equipe, Alex Green, le grand patron pour la zone Europe du géant américain, évoque ce dossier des droits de la Ligue 1, lui qui a déjà fait des emplettes en Premier League, en Italie, et en Bundesliga. Bien évidemment, confidentialité oblige, le boss du GAFAM ne dit pas s’il fera une offre lundi, mais il dessine les contours de ce qu’Amazon peut et veut éventuellement faire dans le football et en France.
Sans se mouiller, Alex Green ne rejette pas fermement l’idée d’un investissement d’Amazon dans la Ligue 1. « Si j’ai rencontré Vincent Labrune ? Je ne peux pas commenter cela. Mais on est curieux de savoir ce qu'il va se passer. C'est une situation difficile pour le football français, je le sens, ce n'est pas évident... Je lis cela dans la presse, c'est triste pour les clubs et les supporters. Peur des recours de Canal+ ? Je ne miserai jamais sur des droits en pensant aux résultats d'une décision de justice ou à autre chose. Je ne pense qu'à une chose, à miser sur ce qui a du sens pour Amazon (...) Diffuser du sport chaque week-end, on le fait déjà avec le tennis au Royaume-Uni où on retransmet 37 tournois ATP tout au long de la saison. On n'a pas de problème avec cela, on peut et on sait produire et diffuser le sport en volume. La priorité est de trouver le bon lot sur un certain marché, qu'on peut marketer efficacement, et qui fait sens économiquement, explique le patron d’Amazon Europe, qui ne se sent pas sous pression. Je n'aime pas trop quand les gens parlent de nous, j'estime que ce n'est pas nécessaire... En tout cas, cela n'influe pas sur nos prises de décision car, à la fin, le seul juge de notre stratégie, de nos choix, ce sont les consommateurs. Puis nos investissements sont tout à fait rationnels. » Autrement dit, Amazon ne dit pas non à la Ligue 1, loin de la même, mais ne se laissera dicter ses choix ni par les clubs, ni par la LFP, ni par Canal+. Et à ceux qui douteraient de la capacité du monstre américain de diffuser rapidement notre championnat, on rappellera qu’Amazon est valorisé actuellement à 1586 milliards de dollars et que son patron Jeff Bezos est l’homme le plus riche de la planète (à la lutte avec Elon Musk le boss de Tesla). De quoi pouvoir rapidement mettre en place la diffusion de la Ligue 1.