Même en ce jour de Noël, il y a du football à la télévision grâce au championnat de Turquie. Pour cela, il faut être abonné. Et justement, au moment où la Ligue 1 se cherche un diffuseur, le modèle payant est à bout de souffle.
Si le football français a balayé d'un revers de la main la possibilité d'une participation à la Super League, il n'avait pas vraiment vu venir le débat initié par les organisateurs de cette compétition concernant la gratuité du football à la télévision. Et c'est peu dire que les propos très clairs de la société A22 sur son plan afin de diffuser sans avoir à payer le moindre euro les matchs de cette épreuve censée réunir les meilleurs clubs de foot d'Europe tombent mal. Car au moment la LFP tente actuellement de trouver des chaînes capables de payer les droits TV de la Ligue 1 à compter de la saison 2024-2025. Au moment où cela commence à devenir urgent pour les 18 clubs de notre championnat, les organisateurs de la Super League enfoncent le clou et pensent que ce modèle économique payant est totalement nul.
Payer toujours plus cher, la Ligue 1 veut y croire
Droits TV : Pas de milliard pas de mercato, la Ligue 1 stoppe tout https://t.co/U33vEsNmUn
— Foot01.com (@Foot01_com) December 24, 2023
Se confiant dans L'Equipe, Anas Laghrari, un des responsables d'A22 qui organise la Super League, rappelle combien le système actuel est obsolète et a déjà failli mettre en péril la Ligue 1. Lorsqu'on l'interroge sur les raisons qui font que la France et les autres pays européens n'ont pas basculé sur un système gratuit, le dirigeant est très clair. « Ils vivent dans le confort. Ils répliquent un système qui essaie de créer une concurrence entre des distributeurs qui doivent payer toujours plus ... On a vu que ça commence à craquer. En France, un distributeur, Mediapro, était censé régler un montant hors marché et a fini par ne pas payer... Prendre à chaque fois plus d'argent à moins de fans, ça ne marche pas. Il faut faire le chemin inverse », fait remarquer Anas Laghrari, qui ne voit pas comment le système actuel peut perdurer longtemps en demandant toujours plus d'argent aux téléspectateurs dont le nombre n'augmente plus. Et ce dernier de rappeler que le marché de la publicité sur internet est de 80 milliards d'euros et que c'est là qu'il faut aller chercher l'argent et pas dans la poche des amateurs de football.