Président de la LFP depuis le début de la saison seulement, Vincent Labrune a hérité d’un incroyable dossier dès son arrivée.
En effet, Médiapro ne paye tout simplement plus les droits TV de la Ligue 1 et de la Ligue 2, ce qui met bien évidemment tout le football français dans le rouge. La situation devient intenable à mesure que les échéances ne sont pas respectées. Avec le conciliateur du Tribunal de Commerce de Nanterre, Vincent Labrune se démène pour faire sauter le contrat de Médiapro le plus rapidement possible. C’est la seule condition pour que Canal+, unique diffuseur aux poches pleines et capable de remettre au pot pour sauver la Ligue 1, réinvestisse et récupère les matchs que Téléfoot ne devrait prochainement plus diffuser. Mais pour se sortir de ce contrat devenu un poids mort, l’ancien président de l’OM se retrousse les manches comme l’explique L’Equipe.
Vincent Labrune tente en effet d’inciter tout le monde à faire un gros effort pour stopper l’hémorragie. Cela veut dire faire en sorte que Médiapro abandonne très vite le contrat actuel, et obtenir de l’autre côté un accord avec les FAI afin d’effectuer une rupture de contrat sans action contre Médiapro par la suite. Le quotidien sportif l’affirme, Vincent Labrune est en train de réaliser ce petit exploit économico-juridique avec Orange, Bouygues, Free et SFR, qui vont devoir faire une croix sur un contrat qui devait durer quatre ans, et qui appauvrit donc leur offre. Et ce sans contre-partie, et avec la promesse en plus de ne pas attaquer le groupe audiovisuel mauvais payeur. Un véritable tour de force qui démontre que Vincent Labrune sait faire jouer ses relations et son goût pour les négociations afin de trouver l’issue la plus rapide possible. Si tout cela venait à être éclairci, probablement avant la fin du mois de décembre, alors le tapis rouge serait déroulé pour Canal+, qui pourrait même faire un effort en avançant de l’argent au football sur les futures diffusions supplémentaires. C’est en tout cas le scénario auquel s’accroche le football français.