En refusant d'acheter directement les droits TV de la Ligue 1, Canal+ fait mal aux clubs de Ligue 1. Un député proche d'Emmanuel Macron estime que C+ dérape gravement.
La décision prise par Maxime Saada, patron de Canal+, concernant les droits TV de la Ligue 1 intervient dans un climat tendu entre Vincent Bolloré, patron de Vivendi et propriétaire de la chaîne cryptée, et Emmanuel Macron, qui estime que Cnews, la chaîne d’info du même groupe, roule contre lui dans la perspective des élections présidentielles de 2022. Si Canal+ a clairement la main dans le dossier des droits de la L1, un député proche du Président de la République estime que que le média ne doit pas prendre la la gorge le football français et s’en servir pour régler des comptes pour d’autres dossiers. Pourfendeur de Mediapro, dont il avait fustigé l’attitude, Cédric Roussel, député de LREM, est monté au créneau pour appeler Canal+ a plus de mesure.
Via Le Figaro et Twitter, le député de la majorité présidentielle pointe du doigt l’attitude de la chaîne. « Canal+ se pose en adversaire historique de la Ligue 1 (sic). Il joue avec le feu, avec des milliers d’emplois, de nos clubs professionnels jusqu’à nos clubs locaux et amateurs (…) Il ne faudrait pas que cette affaire Mediapro devienne une affaire Canal+. Le modèle d'appel d'offres par sa mise en concurrence avec plusieurs offreurs doit permettre de préserver la valeur de notre championnat. Ce qui n'exempte pas un contrôle accru… », explique Cédric Roussel, clairement agacé d’assister à cette séquence qui place le football français dans une situation très périlleuse.
Il ne faudrait pas que cette affaire Mediapro devienne une affaire Canal+. Le modèle d'appel d'offres par sa mise en concurrence avec plusieurs offreurs doit permettre de préserver la valeur de notre championnat. Ce qui n'exempte pas un contrôle accru...https://t.co/nN3GpDdSWB
— Cédric ROUSSEL (@CedricRoussel06) January 12, 2021