C'est le 12 septembre prochain que les droits TV du football français seront remis en jeu. Face à une tendance très mitigée, la LFP envisage d'allonger la durée du futur contrat pour atteindre ses objectifs.
Vincent Labrune, la LFP et le football français joueront très gros au mois de septembre. A l’heure où la Ligue 1 fait beaucoup moins rêver avec le départ de Lionel Messi, les blessures répétées de Neymar et le clash entre le PSG et Kylian Mbappé qui pourrait déboucher sur son transfert, l’appel d’offres des droits TV sera dévoilé le 12 septembre prochain. Malgré les discours optimistes, la tendance n’est pas forcément à une forte hausse après le fiasco de Médiapro qui avait faussé le précédent appel d’offres à des montants jamais-vu, mais aussi jamais payés. Amazon fait figure de grand favori mais le géant américain est bien seul sur le coup pour le moment, et surtout il ne gagne pas d’argent avec la Ligue 1 et la Ligue 2 ces dernières années. En plus de cela, en réduisant la Ligue 1 à 18 clubs, il y a tout de même près de 40 matchs en moins diffusés chaque saison.
Mais la LFP est habituée à trouver des astuces pour essayer de faire grimper les montants que les diffuseurs peuvent mettre sur la table. Pendant longtemps, le « saucissonnage » des matchs étalés sur tout un week-end a permis de libérer des créneaux pour des rencontres diffusées au compte-gouttes. Ce ne sera plus possible avec un match en moins, et un dimanche après-midi en mode multiplex réduit à la portion congrue.
Un coup de pouce de Macron pour les droits TV
Une autre astuce est à l’étude, celle de faire passer la durée des droits TV de quatre à cinq ans, pour forcément provoquer un intérêt encore plus important pour les diffuseurs de rafler la mise. La Ligue essaye de convaincre les pouvoirs publics des bienfaits de cette solution, affirme L’Equipe, afin notamment d’ouvrir à la concurrence les droits TV. Emmanuel Macron y serait favorable, même si la période estivale complique la publication du décret nécessaire. La LFP mise sur un montant global en France du championnat à la télévision atteignant 863 ME par an, contre 662 ME actuellement. Cela dépendra de l’offre, et surtout de la demande. Si Amazon devrait se positionner, Canal+ n’est clairement pas chaud après les évènements pendant le Covid, et BeIN Sports ne compte pas faire de folies, tout comme Free. Le mirage Apple, qui vient d’investir massivement dans le football aux Etats-Unis, ne se concrétise pour le moment pas, et les experts prédisent une bataille en petit comité pour avoir le droit de diffuser l’élite du football français.