Le dossier des droits TV de la Ligue 1 pourrait rapidement tourner à la catastrophe industrielle. Tout en rappelant l'erreur historique de son prédécesseur avec Mediapro, Vincent Labrune estime qu'il faut renouer le dialogue avec Canal+.
L'actuel président de la LFP n'était pas aux commandes de la Ligue de Football Professionnel lorsqu'en 2018 lorsque la Ligue avait choisi de confier les droits de la Ligue 1 à Mediapro. A l'époque Nathalie Boy de la Tour et Didier Quillot étaient les responsables de cette décision qui a plongé les clubs dans le chaos, puisque le groupe espagnol n'a jamais payé et a rapidement mis la clé sous la porte. Dans l'urgence, l'ancien président de l'OM, devenu patron de la LFP, a cédé une partie des droits à Amazon, tout en continuant à faire payer au prix fort, 330ME par an, Canal+ pour deux matchs par journée de championnat. Une décision aberrante qu'il paie en 2024. Un choix qui a ulcéré Maxime Saada, lequel voue une rancune tenace à la Ligue 1 et le prouve en refusant de participer aux négociations actuelles pour la période 2024-2029. Face à cet immense péril, Vincent Labrune s'est exprimé à l'Agence France Presse et il tente de ramener Canal+ à la table des négociations afin d'éviter le désastre.
Sans Canal+, la Ligue 1 ne s'en sortira pas
Droits TV : Faire peur à Canal+, l'idée folle de la LFP https://t.co/fhZI4kasPj
— Foot01.com (@Foot01_com) June 3, 2024
Avouant sans problème que la situation était compliquée, même s'il explique que des négociations sont en cours, le président de la Ligue de Football Professionnel estime que l'heure est venue pour la Ligue 1 et Canal+ de se réconcilier, même si Vincent Labrune se garde bien de citer la chaîne cryptée. « Le football professionnel continue de payer le résultat désastreux de la décision prise il y a six ans d'attribuer, dans le respect des règles strictes de l'appel d'offres, les droits de la Ligue 1 à un acteur qui n'en avait pas les moyens. Cette erreur a eu pour conséquence de malmener nos relations avec notre partenaire historique et les placer à un point de quasi-non-retour. Il faut sortir par le haut de cette situation. C'est dans l'unité que les clubs pros y parviendront avec leurs partenaires. J'appelle toutes les parties à s'entendre, par respect pour le championnat et ses spectateurs et par intérêt bien compris: nous gagnerons tous ensemble ou nous perdrons tous ensemble », a expliqué, à l'AFP, Vincent Labrune. Reste à savoir si Maxime Saada, qui a récemment confié ne pas vouloir être « le fossoyeur » de la Ligue 1, sera sensible à cette main tendue et à ce mea culpa de la LFP. Le temps commence à sérieusement presser pour les 18 clubs de Ligue 1.